Frappe sur l’église catholique de Gaza : Israël tente de justifier une «erreur»

Frappe sur l’église catholique de Gaza : Israël tente de justifier une «erreur»© Getty Images
Frappe israélienne à côté d'une église à Gaza
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Une frappe israélienne sur l’église catholique de Gaza a tué trois personnes et blessé neuf autres, dont le curé. Netanyahou et Tsahal parlent d’une «erreur», malgré de multiples attaques sur des sites civils et religieux, comme 1 100 mosquées et 450 écoles touchées. Ces frappes ont suscité une large réprobation internationale.

Le 17 juillet 2025, une frappe israélienne a visé l’église de la Sainte-Famille, seule paroisse catholique de Gaza, faisant trois morts et neuf blessés, dont le curé Gabriel Romanelli, selon le Patriarcat latin de Jérusalem. Ce lieu, refuge pour environ 600 déplacés, majoritairement des enfants, a été touché par un char, d’après le cardinal Pierbattista Pizzaballa, qui a dénoncé une « violation flagrante de la dignité humaine » et du caractère sacré des sites religieux.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré : « Israël regrette profondément qu’un tir perdu ait atteint l’église de la Sainte-Famille à Gaza. Chaque vie innocente perdue est une tragédie. » Tsahal, de son côté, a affirmé ne « jamais cibler » les sites religieux et a assuré que « les circonstances dans lesquelles l’église a été endommagée sont en cours d’examen », promettant une enquête transparente.

Quand le sacré devient « dommage collatéral »

Cette frappe s’inscrit dans un contexte où de nombreux sites civils et religieux à Gaza ont été touchés depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Selon l’ONU, au 31 mai 2025, 69 % des mosquées de Gaza (soit environ 1 100 sur 1 600) ont été détruites ou endommagées par des frappes israéliennes.

L’ONG Human Rights Watch a rapporté en avril 2025 que 80 % des écoles de l’enclave, soit environ 450 établissements, ont été ciblées, privant 625 000 enfants d’éducation. L’hôpital Al-Shifa, principal centre médical de Gaza, a été attaqué à plusieurs reprises, entraînant la mort d’au moins 400 personnes, selon l’OMS.

L’église orthodoxe Saint-Porphyre a également été touchée, tuant 18 civils, d’après le ministère de la Santé de Gaza. Ces chiffres illustrent une tendance où les lieux protégés par le droit international sont régulièrement atteints, souvent qualifiés de « dommages collatéraux » par Israël.

Une justification israélienne qui ne convainc pas

La justification d’« erreur » avancée par Netanyahou et Tsahal a suscité des critiques internationales. Le pape Léon XIV s’est dit « profondément attristé » et a appelé à un cessez-le-feu immédiat. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a dénoncé des « attaques inacceptables » contre les civils. La France, invoquant sa protection historique des chrétiens de Terre sainte, a qualifié la frappe d’« inadmissible » via son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Mgr Pascal Gollnisch, de l’Œuvre d’Orient, a questionné : « On peut se demander si Israël en veut aux communautés chrétiennes. » Les justifications israéliennes, bien que répétées, peinent à convaincre face à l’ampleur des destructions de sites protégés.

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