Violences urbaines en France : «On va avoir des enfants-soldats dans nos cités», alerte le maire de Limoges

Violences urbaines en France : «On va avoir des enfants-soldats dans nos cités», alerte le maire de Limoges© Gareth Fuller/PA Images Source: Gettyimages.ru
Un CRS, à Gravelines, le 18 juillet 2025 [photo d'illustration].
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L’émoi suscité par les violences qui ont secoué la ville de Limoges dans la nuit du 18 au 19 juillet peine à retomber. Auprès du Figaro, le maire de la ville alerte contre un phénomène qui s'aggrave. Du côté des habitants, ceux-ci émettent des réserves quant à l’efficacité du déploiement de la CRS 82.

Le déploiement au Val de l’Aurence, par la Place Beauvau, de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) 82 ne semble pas avoir pleinement rassuré les habitants de ce quartier prioritaire de Limoges (Haute-Vienne). « On a peur que ça énerve les jeunes et qu’ils recommencent encore plus fort après le départ des CRS », a notamment confié au Figaro un retraité. Dans un article paru ce 21 juillet, le quotidien français est revenu sur les dernières violences urbaines qui ont secoué la capitale limousine.

Après un premier guet-apens, tendu dans la nuit du 13 au 14 juillet à des policiers appelés pour un feu de poubelle, neuf fonctionnaires ont été blessés dans la nuit du 18 au 19 juillet. Les pompiers avaient alors été appelés pour un feu de voiture. S’en sont suivies trois heures d’affrontements, ponctués par des jets des tirs de mortiers d’artifices et de cocktails Molotov.

Des barricades avaient été installées sur la RN 141, qui traverse cette cité avant de déboucher dans Limoges, et des automobilistes pris à partie « principalement par des tirs de mortiers », avait rapporté le 19 juillet la préfecture auprès de l’AFP.

« Certains véhicules étaient occupés par des familles, en présence d’enfants mineurs », avait de son côté précisé la procureure de la République à Limoges, Émilie Abrantes, avant d’ajouter : « un des automobilistes a été contraint de sortir de son véhicule par ces individus cagoulés, lesquels ont pris la fuite à bord de celui-ci ». Véhicule qui « a été́ retrouvé en feu peu après ». Dans un message posté sur sa page Facebook, le maire de Limoge, Émile Roger Lombertie, avait fustigé une « guérilla urbaine organisée ».

Entrisme islamiste, « propagande de désobéissance » et campagnes des « LFistes et de la gauche »

Auprès du quotidien, l’édile évoque plusieurs éléments – au delà du seul trafic de drogue – qu’il estime être à l’origine de cette situation sécuritaire particulièrement dégradée. « On a mis ces personnes au même endroit et on a créé de la grande pauvreté », a-t-il regretté dans un premier temps, évoquant l’immigration « et la façon dont on l’a traitée » en France.

« Ce quartier est l’un des plus jeunes de France avec Mayotte », a-t-il poursuivi, avant de développer : « là-dessus, vous avez l’entrisme intégriste des musulmans. Et la propagande de désobéissance citoyenne qui vient se greffer en plus avec les campagnes électorales des LFistes et de la gauche ».

« On les laisse être victimes des idéologies et du totalitarisme de la drogue », a dénoncé le maire avant d’ajouter : « C’est-à-dire qu’on va avoir des enfants-soldats dans nos cités. Il y a toute une organisation qui se fait et on a une société à côté de la société. Et ça, au bout d’un moment, quand on parle de mexicanisation, on est quelque part là-dedans ».

« Cela va recommencer quand les CRS seront partis »

L’information quant au déploiement à Limoges de la CRS 82 – une unité de police spécialisée dans le maintien de l’ordre qui s’inspire de la CRS 8, elle-même créée à l’été 2021 dans la foulée des violences urbaines de Dijon (Côte-d'Or) survenues en juin 2020 entre des bandes communautaires – avait fuité dans la presse au lendemain du guet-apens au Val de l’Aurence.

Dès la nuit suivante, l’absence de nouvelles violences avait largement été relayée dans les médias. Bien qu’il se soit félicité de ce résultat auprès du Figaro, le secrétaire départemental du syndicat de police Alliance Laurent Nadeau estime que cette mesure temporaire n’est qu’un « pansement sur une jambe de bois ».

Un avis visiblement partagé par une partie de la population, à en croire des témoignages – similaires à ceux du Figaro – recueillis par une équipe de BFMTV. « C’est toujours rassurant de les voir, mais bon cela me fait un peu sourire quand même », a ainsi commenté une habitante, soulignant qu’ils « n’interviennent pas ». « Je sais que cela va recommencer quand les CRS seront partis », a-t-elle encore déclaré à la chaîne de télévision.

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