France : un récidiviste marocain condamné à un an de prison avec sursis pour un incendie de forêt

Un Marocain de 51 ans, récidiviste, a été condamné à un an de prison avec sursis pour un incendie criminel à Saint-Gilles (Gard), le 8 juillet 2025. Connu pour des délits graves, il fait l’objet d’un suivi psychiatrique et d’une obligation de travailler. La clémence du verdict a suscité des critiques.
Un incendie criminel a ravagé quatre hectares de forêt à Saint-Gilles, dans le Gard, entraînant l’évacuation de plusieurs habitants. Le tribunal judiciaire de Nîmes a condamné, le 11 juillet, un homme de 51 ans, « de nationalité marocaine », à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans pour avoir déclenché ce feu.
Identifié grâce au témoignage d’une personne l’ayant vu près des flammes avant qu’il ne prenne la fuite, l’individu, interpellé le 9 juillet, est connu des services de gendarmerie. Son casier judiciaire, déjà chargé de quatre condamnations, inclut un précédent incendie en novembre 2024, ainsi que des délits d’exhibition sexuelle, de violences avec arme, d’outrage et d’apologie du terrorisme.
Lors de son audition, il a nié être à l’origine du feu, affirmant qu’il ne faisait qu’un « petit feu pour se réchauffer », selon Midi Libre. Le procureur Stéphane Bertrand a souligné la dangerosité du prévenu, requérant un an de prison ferme, un mandat de dépôt et une interdiction de territoire de dix ans.
Une justice trop laxiste
Cependant, le tribunal a opté pour une peine plus clémente, assortie d’une obligation de suivi psychiatrique et de trouver un emploi. Cette décision a suscité des critiques sur les réseaux sociaux, certains dénonçant un laxisme judiciaire face à un récidiviste.
Certains se sont indignés, pointant du doigt la non-expulsion de l’individu malgré son passé judiciaire. Ce verdict intervient dans un contexte de tensions autour de la justice et de l’immigration, exacerbées par des faits divers récents, comme l’agression antisémite à Anduze ou l’incendie d’un commissariat à Nîmes.
L’incendie, maîtrisé rapidement par les pompiers, n’a pas fait de victimes, mais il a relancé le débat sur la prévention des feux de forêt dans le Gard, où la mairie de Saint-Gilles a annulé son feu d’artifice pour éviter tout risque supplémentaire. Ce cas illustre les défis auxquels sont confrontées les autorités face à la récidive et à la gestion des profils à risque, dans un département marqué par des incidents sécuritaires.