Avion dérouté en Biélorussie : le Hamas nie toute implication après les accusations de Minsk
Le Hamas a nié toute implication dans l'affaire du déroutage d'avion. La Biélorussie avait accusé le groupe palestinien d’être derrière l’alerte à la bombe à l'origine de son atterrissage en urgence à Minsk le 23 mai.
Le Hamas, au pouvoir dans le territoire de Gaza en Palestine, a démenti avoir le moindre rapport avec la menace avancée par la Biélorussie et qui a abouti au déroutage d'un avion de la compagnie Ryanair, le 23 mai.
«Nous ne recourons pas à ces méthodes», a martelé Fawzi Barhoum, le porte-parole du mouvement palestinien, le 24 mai. Pour lui, cette fausse revendication «pourrait être le fait de certaines parties suspectes qui visent à diaboliser le Hamas et à déjouer l’état de sympathie du monde avec notre peuple palestinien et sa résistance légitime».
Minsk assure avoir reçu une menace du Hamas, selon laquelle une bombe aurait été placée à bord du vol FR4978 en raison du soutien de l'Union européenne à Israël. Les autorités biélorusses expliquent avoir alerté l'équipage de l'avion de cette menace à la suite de quoi, selon Minsk, le commandant de bord a décidé de se poser dans la capitale biélorusse, déroutant ainsi son trajet initialement prévu d'Athènes à Vilnius. A la suite de ce déroutage, les autorités biélorusses ont arrêté l'opposant l'opposant Roman Protassevitch, 26 ans, et sa compagne Sofia Sapega (de nationalité russe) qui se trouvaient tous deux à bord de l'avion de Ryanair.
Ce déroutage a suscité une forte réprobation internationale. Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a demandé une enquête transparente et indépendante sur ce qu'il a qualifié d'«incident troublant». L'Union européenne a décidé en représailles de fermer son espace aérien aux avions biélorusses. Plusieurs compagnies aériennes (Air France, KLM, Finnair, Singapore Airlines, Lufthansa, SAS ou encore AirBaltic) ont suspendu leur survol de la Biélorussie. D'autres sanctions pourraient être annoncées prochainement par les 27.