Selon The Daily Telegraph, la dette publique du Royaume-Uni a triplé en 20 ans
Source: Gettyimages.ruD’après The Daily Telegraph, entre 2005 et 2025, la dette publique du Royaume-Uni a explosé, triplant pour atteindre près de 100% du PIB: une hausse sans précédent parmi les pays développés. Cette situation, engendrée par des gouvernements trop dépensiers, contraint le pays à consacrer 112,6 milliards d'euros annuels au paiement des seuls intérêts.
Le niveau de la dette publique britannique a triplé entre 2005 et 2025, a rapporté The Daily Telegraph le 2 novembre, citant une analyse du cabinet de conseil Oxford Economics. Selon le quotidien britannique, il s'agit de la plus forte augmentation de cet indicateur parmi toutes les économies des pays développés.
The Daily Telegraph a souligné qu'en raison de l'incapacité des gouvernements successifs à vivre selon leurs moyens, la dette publique britannique s'élève désormais à 3 800 milliards de dollars (environ 3 290 milliards d'euros), soit pratiquement 100 % du PIB. En conséquence, le pays est contraint de dépenser chaque année plus de 130 milliards de dollars (environ 112,6 milliards d'euros) pour payer les intérêts de sa dette. L'article souligne que seuls l'Espagne et les États-Unis ont enregistré des taux de croissance similaires de la dette publique au cours des 20 dernières années.
Selon le journal britannique, les économistes craignent que le Royaume-Uni ne se retrouve dans une situation dangereuse où le coût élevé du service de la dette et la faible croissance économique pourraient entraîner une augmentation des impôts pour rembourser les emprunts, ce qui nuirait à l'économie et conduirait à de futures hausses de l'imposition. De surcroît, le pays est déjà confronté à un coût d'emprunt plus élevé que la France et les États-Unis.
Le système fiscal « a échoué »
Le professeur Jagjit Chadha de l'université de Cambridge a estimé que le niveau élevé de la dette publique témoignait de l'échec du modèle politico-économique britannique. Selon lui, le système fiscal « a clairement échoué », tandis que le ratio dette/PIB n'a pas trouvé de voie durable.
La croissance décevante de la dette publique s'inscrit dans un contexte où le Royaume-Uni continue d'imposer des sanctions à la Russie et d'injecter des fonds en Ukraine. Au début du mois de septembre dernier, Londres a décidé d'allouer plus de 2,7 milliards de dollars (plus de 2,3 milliards d'euros) à Kiev pour l'achat d'armes par l'intermédiaire du Fonds international d'aide à l'Ukraine, dirigé par le Royaume-Uni.
En ce qui concerne ces sanctions, les autorités britanniques ont alloué près d'un million de dollars entre 2024 et 2025 à l'analyse de l'efficacité de leurs mesures restrictives contre la Russie. Cependant, les résultats de ces études n'ont jamais été rendus publics. Selon les experts, ces analyses servent avant tout à « justifier politiquement » la politique de sanctions menée par le Parlement, la population et les alliés du Royaume-Uni.
Dans le même temps, la situation dans le pays est loin d'être stable pour de multiples raisons : inflation élevée, crise énergétique, instabilité politique et baisse du niveau de vie. Depuis 2022, quatre gouvernements se sont succédés au Royaume-Uni, et le mécontentement populaire continue de croître, alimenté par la crise migratoire et une politique économique contestée.