Avion dérouté : pas de raisons «de ne pas croire» l'explication biélorusse, dit le Kremlin
Le Kremlin a fait savoir ce 26 mai n'avoir «pas de raisons de ne pas croire les déclarations des dirigeants biélorusses» concernant le déroutage d'un avion de ligne vers Minsk où se trouvait un opposant au pouvoir du président Alexandre Loukachenko.
Le Kremlin a affirmé ce 26 mai n'avoir aucune raison de douter des explications de la Biélorussie qui affirme avoir dérouté un avion uniquement à cause d'une alerte à la bombe et non pour arrêter un opposant à bord.
«Le Kremlin ne voit pas de raisons de ne pas croire les déclarations des dirigeants biélorusses», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, une position contraire à celles des Européens et des Etats-Unis qui accusent Minsk de mise en scène pour incarcérer un détracteur des autorités au pouvoir.
Il a en outre annoncé que Vladimir Poutine et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko allaient se rencontrer le 28 mai dans la ville de Sotchi en Russie.
«Aucune déclaration à la presse n'est prévue», a ajouté Dmitri Peskov qui n'a pas précisé l'agenda des pourparlers.
Le chef de l'Etat biélorusse Alexandre Loukachenko a qualifié ce même jour d'«attaques» franchissant «des lignes rouges» les remontrances de l'Union européenne et des Etats-Unis, notamment. «La Biélorussie a fait ce que font les Etats-nations souverains», s'est-il défendu. «J'ai agi légalement en protégeant la population», a poursuivi le dirigeant biélorusse, selon l'agence d'Etat Belta, lors d'un discours devant des élus et autres hauts responsables du pays.
Alexandre Loukachenko a ajouté que l'accuser d'avoir envoyé un avion de chasse MiG-29 pour forcer l'atterrissage du vol Ryanair était un «mensonge». «C'est un mensonge absolu [de dire] que l'avion a été forcé d'atterrir par un MiG-29», a-t-il martelé, arguant que «la mission de l'avion de chasse était d'établir la communication, d'accompagner l'atterrissage de l'avion de passagers en cas de situation d'urgence».
Minsk a invité plusieurs organisations, dont l'Association internationale du transport aérien et l'Organisation de l'aviation civile internationale, afin d'établir les «circonstances» de l'atterrissage forcé de l'avion de ligne.