Didier Raoult défend les réseaux sociaux et s'attaque aux «médias traditionnels»
Le charismatique infectiologue de Marseille a réitéré ses piques contre les «médias traditionnels», tels que Le Monde. Il a notamment déclaré que «la plupart du temps, les informations sont de meilleure qualité sur YouTube que sur les médias».
Dans une interview teintée de complaisance sur i24News – notamment accompagnée d'un bandeau mentionnant «Didier Raoult : un visionnaire» –, le microbiologiste est revenu sur le traitement médiatique dont il fait l'objet, critiqué par les uns, adulé par les autres. «Je suis désolé pour les médias traditionnels, mais je pense qu'ils sont en train de rentrer en conflit frontal avec les réseaux sociaux, YouTube par exemple, comme chaînes d'informations», a déclaré en préambule le promoteur du protocole à base d'hydroxychloroquine. «Je dois dire que, la plupart du temps, les informations sont de meilleure qualité sur YouTube que sur les médias», a-t-il asséné.
Si, sur un podcast, j'ai trois fois la notoriété du journal Le Monde, je comprends que le journal Le Monde n'aime pas
Dans une longue tirade, le professeur estime par ailleurs qu'«il y a une révolution à faire» avec «une mise en danger des médias traditionnels, qui se traduit aussi par beaucoup de violence». «Si, sur un podcast, j'ai trois fois la notoriété du journal Le Monde, je comprends que le journal Le Monde n'aime pas», argumente-t-il, pointant du doigt le quotidien du soir non sans arrière-pensée. Le Monde a par exemple publié un article où il est considéré que Didier Raoult est «devenu une figure centrale des théories complotistes».
Les médias traditionnels ne relaient pas plus d'informations exactes que les réseaux sociaux
«Moi, ça ne me coûte rien [de faire un podcast], cela ne m'apporte rien et donc je deviens un rival incontrôlable dans l'information», poursuit-il. Le médecin appelle ainsi les médias à se saisir des enjeux liés à l'information, estimant qu'«on est dans un tournant historique dans la distribution de l'information». «On ne peut pas ignorer cette évolution absolument considérable et le rôle que prennent les réseaux sociaux dans l'information. Donc, on voit que les médias traditionnels, souvent – et cela m'est arrivé – identifient comme des fake news, des news qui ne sont pas relayées par des médias traditionnels. Mais les médias traditionnels ne relaient pas plus d'informations exactes que les réseaux sociaux», conclut-il.
Une analyse clivante qui ne manquera pas d'ajouter une nouvelle coloration au trublion marseillais révélé médiatiquement à l'occasion de la pandémie de Covid-19.