Décès de Naomi Musenga : visés par des menaces, des agents du SAMU portent plainte
Plusieurs agents du SAMU du Bas-Rhin ont porté plainte après avoir fait l’objet de menaces quelques mois après le décès Naomi Musenga dont l’appel à l’aide avait été raillé par deux opératrices des secours.
La diffusion de l’enregistrement de l'appel de Naomi Musenga au SAMU, dans lequel une opératrice se moque d’elle quelques heures avant sa mort, continue de susciter des tensions au sein de différentes structures de santé. Selon la direction des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), «des agents du SAMU ont porté plainte» après avoir fait l’objet de menaces verbales. Par ailleurs, si le nombre d’appels agressifs a diminué au cours de ces derniers jours, la direction a informé qu'elle avait décidé de maintenir des mesures de sécurité particulières.
De son côté, Sylvain Poirel, délégué CGT, a rapporté le 10 mai sur France Bleu que quatre agents avaient été menacés sur les réseaux sociaux. Parmi eux, une femme n'a pas pu regagner son domicile craignant les représailles d'individus présents devant chez elle. La situation demeure également tendue à Bayonne où un individu a été interpellé pour 19 appels menaçants au Samu local, accusé d’être impliqué dans le décès de la jeune strasbourgeoise.
Dans ce climat de tension, plusieurs membres de la famille de Naomi Musenga ont appelé au calme. «On appelle vraiment à la non-violence», a déclaré le 12 sur BFM TV Gloire Musenga, l'un des frères de la victime. «On ne peut pas leur en vouloir [aux opératrices du Samu et des pompiers]. Si elles ne l'ont pas aidée, c'est dû à des problèmes qui ont eu lieu dans leur structure [...] Elles n'avaient rien contre [Naomi] personnellement», a assuré de son côté son autre frère, Martial Musenga.
Une marche blanche à Strasbourg et un rassemblement à Paris, place de l'Opéra, seront organisés le 16 mai à 17h30 en mémoire de la victime.