Le FSB dénonce les tentatives de crimes ukrainiens en Russie, dont l’attaque du Crocus
Le président du Comité national antiterroriste russe et directeur du FSB, Alexandre Bortnikov, a accusé ce 11 juin l'Ukraine et l'Occident de fomenter des attaques terroristes sur le territoire russe. Il a par ailleurs annoncé que les forces de l'ordre avaient empêché «134 crimes terroristes» en Russie depuis février 2022.
«Les services de renseignement ukrainiens et occidentaux élargissent l'éventail des recrues possibles pour commettre des crimes très médiatisés en Russie, en les aidant à se préparer et en équipant des organisations terroristes internationales», a déclaré ce 11 juin lors d’une réunion du Comité national antiterroriste russe son président, Alexandre Bortnikov, également directeur du service fédéral de sécurité, le FSB.
«Un exemple est l'implication des services de renseignement militaires ukrainiens dans l'attaque terroriste du Crocus City Hall, près de Moscou», a-t-il ajouté.
L'attaque terroriste contre le Crocus City Hall, le 22 mars dernier, a coûté la vie à 145 personnes. Quatre individus avaient ouvert le feu à l’arme automatique dans la salle de concert avant d’y mettre le feu. Le FSB avait interpellé les assaillants, quatre ressortissants tadjiks, alors qu’ils faisaient route vers la frontière ukrainienne. Kiev a nié toute implication dans l’attaque, tandis que Vladimir Poutine avait déclaré le 25 mars s’intéresser aux « commanditaires ». Les renseignements militaires ukrainiens «sont directement impliqués», avait réitéré Bortnikov le 24 mai dernier.
Le FSB annonce avoir empêché «134 crimes terroristes» sur le sol russe
«Depuis le début de l’opération militaire spéciale, les forces de l'ordre ont empêché 134 crimes terroristes au cours des phases de préparation», a aussi fait savoir Bortnikov, ajoutant que huit attaques contre des installations gouvernementales avaient été déjouées par ses services.
Des immigrés de pays d’Asie centrale étaient impliqués, a-t-il précisé, ajoutant que les autorités fédérales et régionales intensifiaient leur travail « auprès des groupes à risque » pour prévenir toute implication dans ces activités criminelles.
«Les tentatives de pénétration des formations armées néonazies et des groupes de sabotage et de reconnaissance dans les régions frontalières de l’Ukraine ne s’arrêtent pas», a par ailleurs rappelé Bortnikov. Régulièrement depuis deux ans, la région de Belgorod est la cible d’incursions d’unités composées de volontaires néo-nazis, quelquefois d’origine russe. En mars dernier, lors d’une réunion, le président russe avait enjoint aux responsables du FSB «de prêter suffisamment attention à cette activité afin d’en faire passer l’envie à quiconque».
Ces propos interviennent un mois après le lancement, le 10 mai dernier, d’une offensive dans la région de Kharkov, frontalière de celle de Belgorod, qui a bousculé les lignes de défense ukrainiennes. Le Kremlin a indiqué avoir envisagé la création d'une «zone tampon» afin de protéger la région de Belgorod des tirs et des incursions des forces ukrainiennes.