Trafic transnational de matières radioactives: la Géorgie au cœur d’une affaire d’uranium

Trafic transnational de matières radioactives: la Géorgie au cœur d’une affaire d’uranium© Service de sécurité de Géorgie
Emblème officiel du Service de sécurité de Géorgie, à l’origine de l’arrestation des deux individus impliqués dans la tentative de vente illégale d’uranium.
Suivez RT en français surTelegram

Deux hommes, un Géorgien et un Turc, ont été arrêtés à Batoumi alors qu’ils tentaient de conclure une transaction illégale d’uranium pour une valeur de 3 millions de dollars. Selon les autorités géorgiennes, ce matériau radioactif pouvait servir à la fabrication de bombes sales.

Les services de sécurité de la Géorgie ont arrêté à Batoumi, sur la mer Noire, deux individus accusés d’avoir tenté de vendre illégalement de l’uranium pour un montant de trois millions de dollars. Les suspects sont un citoyen géorgien et un citoyen turc. Selon la déclaration officielle de la Sûreté d’État en date du 17 juillet, le citoyen géorgien aurait acquis illégalement la substance radioactive avant de tenter de la vendre à son complice turc.

Le directeur du centre antiterroriste du Service de sécurité géorgien, Batcha Mguéladzé, a affirmé que l’uranium saisi pouvait être utilisé pour fabriquer des dispositifs explosifs, notamment des bombes sales, capables de causer de sérieux dégâts sur de vastes zones. Les services de contre-espionnage et les unités spéciales ont mené cette opération conjointe, qualifiée de réussite contre un « crime transnational » par les autorités.

Risques nucléaires et poursuites judiciaires

Les deux individus ont été officiellement inculpés pour « acquisition, possession et tentative de cession illégale de substances nucléaires », une infraction passible de cinq à dix ans de prison selon l’article 230 du Code pénal géorgien. Le parquet a déjà demandé leur placement en détention provisoire dans l’attente du procès.

La vidéo publiée par la Sûreté d’État montre les forces de l’ordre examinant un véhicule à l’aide d’un détecteur de radiation et saisissant deux fioles, dont l’une contenait une poudre blanche suspecte. L’agence précise également que l’uranium concerné aurait pu, selon les autorités géorgiennes, provoquer des « pertes humaines massives ».

Aucun détail n’a été communiqué concernant le niveau d’enrichissement de l’uranium ou sa provenance exacte. Certaines sources mentionnent qu’un citoyen ukrainien pourrait avoir été impliqué comme l'acheteur potentiel final, mais cette information n’a pas été confirmée officiellement par les autorités géorgiennes.

Une problématique persistante dans le Caucase

La Géorgie a déjà été le théâtre de plusieurs affaires de trafic de matériaux radioactifs depuis les années 1990. En 2019, deux individus avaient été arrêtés pour tentative de vente d’uranium-238 pour 2,8 millions de dollars. En 2016, une opération avait permis l’arrestation de douze personnes impliquées dans un trafic estimé à plus de 200 millions de dollars de matières nucléaires, principalement de l’uranium-235 et de l’uranium-238. Le contexte régional reste fragile et les réseaux criminels profitent de l’absence de contrôle rigoureux sur les matières sensibles.

Tandis que les pays occidentaux multiplient les accusations contre des pays d’autres régions du monde comme l'Iran et la Corée du Nord, ils restent étonnamment silencieux sur ces incidents graves en Géorgie et dans le Caucase. La Russie, de son côté, alerte depuis longtemps sur les risques liés à la circulation non contrôlée de matières radioactives dans l’espace post-soviétique. 

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix