Candidat à la chancellerie allemande : les Syriens doivent retourner en Syrie
Friedrich Merz, candidat à la chancellerie allemande, a proposé que les Syriens au chômage et non intégrés retournent en Syrie. Selon lui, deux tiers des Syriens en Allemagne, principalement des jeunes hommes, ne travaillent pas. Merz a suggéré également de refuser l'admission de nouveaux réfugiés syriens à la frontière allemande.
Le leader du Parti de l'Union chrétienne-démocrate et le candidat à la chancellerie allemande, Friedrich Merz, a déclaré que les Syriens qui sont au chômage et qui ne veulent pas s'intégrer dans la société allemande devraient retourner dans leur pays d'origine. «Les deux tiers [des Syriens en Allemagne] ne travaillent pas, il s'agit principalement de jeunes hommes. Et beaucoup d'entre eux peuvent et doivent retourner [en Syrie]». Les Syriens qui sont bien intégrés et qui travaillent peuvent rester en Allemagne. «Nous avons besoin de ces personnes», a-t-il ajouté.
Dans le même temps, ceux qui ne veulent pas s'intégrer devraient être informés ouvertement qu'ils n'ont pas leur place en Allemagne à long terme, a affirmé le candidat à la chancellerie. Friedrich Merz n'a pas donné de calendrier précis pour un retour en Syrie et a déclaré que la situation devait être suivie de très près.
Cependant, d'après Friedrich Merz, il est déjà nécessaire d'arrêter l'afflux de nouveaux réfugiés en provenance de Syrie, et pour cela, il faut refuser leur admission à la frontière allemande.
Selon l'Office fédéral des statistiques de l’Allemagne, quelque 970 000 Syriens vivaient dans le pays à la fin de l'année 2023. Parmi eux, un peu plus de 215 000 étaient employés sur le marché du travail en mars 2024, selon les statistiques de l'Agence fédérale pour l'emploi.
Le 27 novembre, des formations du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et leurs alliés ont lancé une vaste offensive contre les positions des forces gouvernementales. Dans la soirée du 7 décembre, les adversaires de l'ex-président syrien ont pris plusieurs grandes villes, notamment Alep, Hama, Deir ez-Zor, Deraa et Homs. Le 8 décembre, les rebelles syriens sont entrés à Damas et les unités de l'armée ont quitté la ville. Le chef du gouvernement, Mohammed Ghazi el-Jalali, a exprimé sa volonté de transférer le pouvoir par des moyens pacifiques et d’organiser des élections dans le pays. Le même jour, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué que Bachar el-Assad avait décidé de démissionner de ses fonctions et de quitter le pays, l'enjoignant à procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique.
Après la victoire des rebelles syriens, les pays occidentaux ont cessé, l'un après l'autre, d'accepter les demandes d'asile de la part des Syriens. Ces pays sont les suivants : Allemagne, Autriche, Italie, Suède, Chypre, Croatie, Danemark, Finlande, Grande-Bretagne, Norvège, Bulgarie, Pologne, République tchèque, Suisse, Irlande et Grèce.