Le nouveau Premier ministre François Bayrou a entamé ses consultations auprès des oppositions

Fraîchement nommé Premier ministre, François Bayrou recevait le 16 décembre des membres des groupes parlementaires à l'Assemblée nationale. Le RN et le PS ont eu un premier entretien quand les Insoumis ont renoncé à cette invitation.

«Nous sommes dans l’opposition […] nous cherchons à comprendre quelles sont les conditions à partir desquelles nous pourrions arriver à ne pas censurer le gouvernement». Au sortir de son entretien avec le nouveau Premier ministre François Bayrou le 16 décembre, le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a fait état d’échange qui n’était pas encore «conclusif».

Accompagné du président des sénateurs socialistes Patrick Kanner et de celui des députés Boris Vallaud, Olivier Faure a par ailleurs confirmé qu’il n’y aurait pas de censure «a priori» du gouvernement. Une position partagée avec les autres membres du Nouveau Front Populaire (NFP), hors Insoumis, mais aussi par le Rassemblement national (RN).

Le RN confiant mais méfiant, les Insoumis refusent l’invitation

Devant le perron de l’Hôtel de Matignon, la présidente du groupe RN à l’Assemblée, Marine Le Pen, a déclaré : «je pense qu’il souhaite par principe pouvoir avoir des rendez-vous relativement réguliers avec les différents partis politique». La députée conservatrice a relevé «une méthode plus positive» du nouveau Premier ministre, tout en prévenant : «j’espère qu’elle sera utile».     

A droite toujours, Laurent Wauquiez, Président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, et son homologue au Sénat Mathieu Darnaud, ont rencontré le chef du gouvernement en milieu d’après-midi mais n’ont pas fait de déclaration à la presse tout comme le président du groupe Renaissance Gabriel Attal un peu avant eux.

Les Insoumis, eux, ont refusé de se rendre à Matignon. La présidente de leur groupe à l’Assemblée Mathilde Panot a publié un communiqué de presse le 15 décembre dans lequel elle expliquait ne pas refuser de rencontrer le chef de gouvernement «par principe» mais attendait que celui-ci ait nommé son gouvernement, rappelant par ailleurs que pour LFI il n’est pas question de «participer ni à un gouvernement de grande coalition ni de négocier un quelconque accord de non-censure».

Le nouveau Premier ministre devrait désormais rencontrer les autres partis membre du NFP, à savoir les écologistes et les communistes. Il rencontrera également les représentants du groupe parlementaire Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). Il devrait ensuite nommer son gouvernement dans les jours ou les semaines à venir.