Proche-Orient : le roi de Jordanie insiste sur «l'arabité» de Jérusalem
Abdallah II a insisté le 18 novembre sur l'importance de défendre le statut de la ville de Jérusalem et de garder «l'arabité» de cette ville. Gardien traditionnel des lieux saints de la ville trois fois sainte, le roi de Jordanie a également réitéré sa position en faveur d'un cessez-le-feu.
«Jérusalem restera une priorité hachémite et jordanienne, et nous continuerons de défendre et de protéger ses lieux saints, sous la tutelle hachémite, ce que nous faisons avec honneur et intégrité», a déclaré le 18 novembre le roi de Jordanie Abdallah II, lors de l'inauguration de la première session ordinaire du 20e Parlement. Celui-ci a également mis en exergue l'importance de «l'arabité» de la ville.
Avant l'accord de paix entre Amman et Tel-Aviv, la Jordanie a été responsable de la gestion des lieux saints islamiques et chrétiens de Jérusalem, en particulier du Haram al-Sharif (Esplanade des Mosquées), qui abrite la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher. Après la normalisation entre les deux pays, le royaume hachémite a conservé un rôle particulier en tant que «gardien» des lieux saints islamiques de Jérusalem.
De surcroît, le chef d'État hachémite a insisté sur l'aide fournie par son pays à la population de Gaza. «La Jordanie a déployé des efforts considérables et les Jordaniens ont vaillamment soigné les blessés dans les circonstances les plus désespérées», a déclaré Abdallah II.
Des relations diplomatiques maintenues avec Israël
Face au Parlement jordanien, le roi a souligné qu'une paix juste «est le moyen de mettre fin à l'injustice historique contre» les Palestiniens et que la Jordanie est déterminée à y parvenir «malgré les obstacles et l'extrémisme de ceux qui ne croient pas en la paix».
Accueillant de nombreux Palestiniens, suite aux différentes guerres israélo-arabes de 1948, 1967 et 1973, la Jordanie ne souhaite pas devenir une «patrie alternative» pour le peuple palestinien. Une position qu'a rappelé Abdallah II, lors de son discours aux Nations unies en septembre dernier, précisant que tout déplacement forcé de Palestiniens constituerait «un crime de guerre».
Au début de l'année, la Jordanie et de nombreux autres pays ont commencé à acheminer de l'aide à Gaza en larguant des colis alimentaires dans l'enclave palestinienne depuis des avions militaires. Le royaume a également accueilli des civils blessés.
La Jordanie et Israël entretiennent des relations diplomatiques depuis l'accord de 1994. Malgré le conflit à Gaza depuis le 7 octobre 2023, le royaume hachémite n'a pas remis en question ses liens avec l'État hébreu. Toutefois, de nombreux rassemblements ont lieu à Amman, devant l'ambassade israélienne pour réclamer la fin des relations bilatérales.