Cambriolage au Louvre : cinq interpellations et une enquête qui progresse

Cinq suspects liés au vol de joyaux estimé à 88 millions d’euros ont été arrêtés mercredi soir, dont quatre se rendant au stade Jean-Bouin pour Paris FC-OL. L’enquête progresse rapidement grâce à l’ADN et à la téléphonie, mais les bijoux restent introuvables.

L’arrestation de cinq individus en marge d’un match de football à Paris le 29 octobre marque un tournant dans l’affaire du cambriolage du Louvre survenu dix jours plus tôt, où quatre hommes avaient dérobé des trésors de la Couronne en sept minutes seulement.

Les bijoux, introuvables, pourraient bien être déjà sur le marché noir.

Un coup de filet inattendu en marge d’un match de football

Le 29 octobre, vers 20 heures, les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) ont interpellé quatre hommes aux abords du stade Jean-Bouin, dans le 16ᵉ arrondissement de Paris. Ces supporters potentiels se dirigeaient vers la rencontre de Ligue 1 entre le Paris FC et l’Olympique lyonnais. Un cinquième suspect a été arrêté à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis.

Selon la procureure de Paris, Laure Beccuau, interrogée sur RTL : « L’un d’entre eux était effectivement un des objectifs des enquêteurs puisque nous avions des traces ADN le concernant. […] Quant aux autres personnes qui ont été placées en garde à vue, ce sont des personnes qui peuvent éventuellement nous renseigner sur le déroulement de ces faits. »

Le suspect principal, âgé de 35 à 40 ans et originaire de La Courneuve, serait le pilote d’un des scooters T-Max utilisés pour la fuite. Connu pour des cambriolages et braquages de bijouteries, il a été confondu par son ADN retrouvé sur les lieux. Les quatre autres, dont sa compagne et des proches, jouent un rôle secondaire. Le quatrième membre du commando, lui, est toujours en fuite.

Toujours pas de trace des bijoux

Ce coup de filet suit l’arrestation de deux premiers complices le 25 octobre, originaires d’Aubervilliers, qui ont « partiellement reconnu » les faits et ont été mis en examen pour vol en bande organisée. L’enquête, mobilisant une centaine d’agents de la Brigade de répression du banditisme (BRB) et de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), s’appuie sur des vidéos, des perquisitions et l’analyse de téléphones.

Malgré ces progrès, les huit joyaux, invendables en l’état, n’ont pas été localisés. La procureure de la République estime que les bijoux pourraient être une marchandise de blanchiment ou de négociation dans le milieu de la criminalité organisée.

Elle appelle cependant les voleurs à rendre les bijoux afin de bénéficier d’une clémence en les restituant. Estimé à 88 millions d’euros, le butin n’en vaudrait que 5 millions sur le marché noir, selon des estimations faites par le média RTL.