Cambriolage au Louvre : Laurence des Cars propose un «commissariat» dans le musée

Cambriolage au Louvre : Laurence des Cars propose un «commissariat» dans le musée© Compte X @JBollee
Laurence des Car lors de son audition au Sénat le 23 octobre 2025.
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Auditionnée au Sénat le 22 octobre après le vol de joyaux estimé à 88 millions d’euros, Laurence des Cars, présidente-directrice du Louvre, reconnaît des «failles» dans la surveillance et propose un «commissariat» pour renforcer la sécurité.

Le 22 octobre, Laurence des Cars, présidente-directrice du Louvre, a été auditionnée par la commission de la Culture du Sénat à la suite du cambriolage spectaculaire de huit joyaux dans la galerie d’Apollon, d’une valeur de 88 millions d’euros.

Face aux critiques sur les lacunes sécuritaires, elle a admis des « failles » et suggéré la création d’un « commissariat » au sein du musée.

Failles sécuritaires et critiques en cascade

Lors de son audition, Laurence des Cars a reconnu que la surveillance extérieure est « très insuffisante », notamment à cause d’une unique caméra près de la galerie d’Apollon, mal orientée, qui n’a pas détecté les cambrioleurs utilisant un monte-charge pour accéder à un balcon. « Il y a une faiblesse du Louvre et je l’assume totalement », a-t-elle déclaré, tout en ayant qualifié le vol d’« incident » lors d’une réunion avec le personnel, un terme critiqué comme minimisant la gravité des faits.

L’association Sites et monuments a dénoncé sur X : « Une liste de dysfonctionnements longue comme le bras, mais sa priorité était de créer une nouvelle entrée monumentale rivalisant avec la colonnade de Perrault » et cela, selon l’association pour marquer les quinquennats d’Emmanuel Macron.

Selon une source policière citée par France Info, une alarme de la porte-fenêtre était en panne depuis un mois et demi, fait qui suggère un repérage préalable. Par ailleurs, sa défense des vitrines, qu’elle juge résistantes car « le verre n’est jamais tombé » malgré une brèche percée en quatre minutes, a été qualifiée de contradictoire avec les faits, à savoir le vol des bijoux.

Pourtant, la présidente affirme que « les alarmes ont parfaitement fonctionné ». Pour remédier à ces défaillances, elle propose un « commissariat de police » au musée, dont la présence serait justifiée par les 30 000 visiteurs quotidiens et les 2 300 employés. Les questions de sécurité se trouvent au cœur du scandale alors qu’en France de plus en plus de personnes se demandent sur quels critères a été recrutée la responsable de la sécurité du musée, Dominique Buffin.

Face aux critiques, Laurence des Cars envisage aussi un doublement des caméras d’ici 2027 dans le cadre d’un plan de sécurisation de 80 millions d’euros, bien que ce projet ait pris du retard en raison d’une « gestion de projet catastrophique » selon le journaliste Didier Rykner, fondateur de La Tribune de l’Art.

Soutenue par Emmanuel Macron qui a refusé sa démission, Laurence des Cars, fille du journaliste et historien de renom Jean des Cars, doit donc faire face à une partie de la presse spécialisée et du monde associatif. Les syndicats dénoncent de leur côté un « sous-effectif chronique » et des équipements obsolètes.

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