Vladimir Poutine prend la parole lors de la séance plénière du Forum économique de Saint-Pétersbourg

Le président Vladimir Poutine s'exprime lors de la séance plénière du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Les principales déclarations du dirigeant russe sur RT en français.
Vladimir Poutine a salué comme une « démarche très judicieuse » l’accord signé avec la République d’Afrique du Sud sur l’importation de vodka russe.
« Pourquoi ? Parce qu’après un petit coup de vodka, comme on dit chez nous, il faut bien grignoter quelque chose », a-t-il plaisanté, ajoutant que cela sera donc « suivi par des livraisons de produits carnés et de céréales ».
Vladimir Poutine a qualifié de « provocateurs » ceux qui affirment que la Russie n’est pas un allié fiable de l’Iran, réagissant à des articles de médias occidentaux mettant en doute le soutien de Moscou à Téhéran dans le contexte du conflit au Moyen-Orient. Il a assuré que ces campagnes « n’atteindraient pas leurs objectifs ».
Le président russe a insisté sur la solidité des relations « amicales » entre la Russie et l’Iran, rappelant que Moscou défend les intérêts légitimes de Téhéran, notamment en matière de nucléaire civil, « par des actes et non par des paroles ».
À ce titre, il a souligné que des spécialistes russes continuaient de travailler sur le site de la centrale nucléaire de Bouchehr. Cette présence, a-t-il précisé, se poursuit après des garanties de sécurité apportées aux techniciens russes par Benjamin Netanyahou et Donald Trump.
Vladimir Poutine a déclaré qu’il était « préoccupé » par la possibilité d’une troisième guerre mondiale. « Il existe un très grand potentiel de conflit, qui ne fait qu’augmenter, et cela se passe tout près de la Russie. Cela nous concerne directement », a-t-il affirmé, en mettant l’accent sur les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.
Le président russe a appelé à une vigilance accrue face aux conséquences possibles de l’escalade. « Cette situation exige sans aucun doute toute notre attention, mais surtout des efforts concrets pour trouver des solutions, dans tous les domaines – idéalement par des voies pacifiques », a-t-il souligné.
Vladimir Poutine a averti que l’éventuelle utilisation d’une « bombe sale » par l’Ukraine constituerait une « erreur colossale et fatale ». Commentant cette hypothèse, le président russe a rappelé que « la doctrine nucléaire de la Russie, le bon sens et notre expérience passée montrent que nous réagissons systématiquement de manière symétrique à toute menace ».
Il a prévenu que la riposte russe serait « très sévère et catastrophique, tant pour le régime néonazi que, malheureusement, pour l’Ukraine elle-même ».
« J’espère que nous n’en arriverons jamais à ce stade », a-t-il ajouté.
Lors de leur incursion dans la région russe de Koursk, frontalière de l’Ukraine, les forces ukrainiennes avaient perdu 76 000 hommes, a déclaré Vladimir Poutine.
Face à cette menace directe contre le territoire russe, Moscou a décidé d’établir une zone de sécurité s’étendant sur huit à douze kilomètres le long de la frontière.
Cette zone, précise le président russe, longe notamment la ville ukrainienne de Soumy, chef-lieu régional. « Prendre Soumy ne fait pas partie de nos objectifs, mais, en principe, je ne l’exclus pas », a-t-il souligné.
À plusieurs reprises, la Russie a proposé à l’Ukraine de mettre fin aux hostilités, a affirmé Vladimir Poutine. Dès 2022, Moscou était prêt à engager des pourparlers au plus haut niveau pour parvenir à un accord. « J’étais prêt à rencontrer le dirigeant légitime du régime à Kiev pour mettre un point final », a-t-il déclaré.
Mais, a-t-il ajouté, cette initiative a été bloquée par l’intervention de Boris Johnson, alors Premier ministre britannique, venu à Kiev « avec le soutien de l’administration Biden » pour dissuader les autorités ukrainiennes de signer un accord, dans le but d’infliger une défaite stratégique à la Russie.
Ce dessein, estime Poutine, a eu pour conséquence directe la perte de nouveaux territoires par l’Ukraine. Il a souligné que l’armée russe continue de progresser chaque jour, sur toute la ligne de front et dans toutes les directions.
Poutine : la situation en Ukraine est une tragédie provoquée par l’Occident
Vladimir Poutine a qualifié la situation en Ukraine de « tragédie », dont il impute la responsabilité aux pays occidentaux.
Il a toutefois affirmé que la Russie n’a jamais remis en cause le droit de l’Ukraine à l’indépendance.
Pour le président russe, la souveraineté ukrainienne était conditionnée, dès l’origine, à son statut d’« État non aligné, non nucléaire et neutre ».
Vladimir Poutine accuse l’OTAN d’avoir rompu ses engagements sur l’élargissement à l’Est.
La Russie, souligne-t-il, a recensé six vagues d’extension de l’Alliance vers l’Est, en dépit des promesses faites à Moscou selon lesquelles elle ne s’étendrait pas dans cette direction.
Les actions de Moscou en Ukraine, amorcées après le coup d’État de 2014, visaient à protéger une population spirituellement liée à la Russie, a déclaré Vladimir Poutine.
Le président russe estime que la tragédie en cours est la conséquence des choix de ceux qui refusent d’accepter les transformations mondiales.
Réaffirmant sa conception d’une unité historique entre Russes et Ukrainiens, il a déclaré : « Nous sommes un seul et même peuple. Dans ce sens, toute l’Ukraine est à nous. »
Commentant le conflit entre Israël et l’Iran, Vladimir Poutine a mis en garde contre les déclarations où des chefs d’État évoquent ouvertement l’élimination d’un dirigeant étranger. « Ce type de propos doit rester dans le registre rhétorique », a-t-il déclaré, appelant à la retenue.
Le président russe a estimé que des solutions acceptables pouvaient être trouvées pour régler le conflit au Moyen-Orient.
Il a rappelé la position constante de la Russie, qui défend une sécurité régionale « assurée pour chaque pays sans nuire à celle des autres », indiquant que Moscou restait en contact régulier avec les deux parties et disposait de « quelques propositions » pour favoriser l’apaisement.