George Soros : fantasme des complotistes ou vrai «vilain mégalomane» tout droit sorti d’un James Bond?

George Soros : fantasme des complotistes ou vrai «vilain mégalomane» tout droit sorti d’un James Bond? Source: Gettyimages.ru
George Soros, financier et milliardaire américain
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Il y a quelques semaines, Donald Trump a lancé un nouveau pavé dans la mare en accusant ouvertement le milliardaire George Soros et son fils, Alexander, d’avoir fomenté des émeutes aux États-Unis. Ces accusations sont-elles fondées ? Le clan Soros en aurait-il le pouvoir? Jimmy-Lisnard Panetier creuse le sujet.

La jeunesse de George Soros, né en Hongrie en 1930 dans une famille aisée de confession juive, comporte des épisodes pour le moins discutables. En 1944, lorsque le pays est envahi par les nazis et que les juifs commencent à être déportés massivement dans les camps de concentration, le père du futur milliardaire parvient à obtenir de faux papiers d’identité pour les membres de sa famille, les faisant passer pour des chrétiens. Pour écarter tout soupçon, le jeune George est chargé d’accompagner les nazis pour les aider à confisquer les biens des Juifs hongrois.

Dans une interview de 1998 pour l’émission 60 Minutes, le journaliste, revenant sur cette période, lui demande si l'expérience a été difficile pour lui. « Non ! Pas du tout ! », répond le « philanthrope » avec un sourire glaçant …

Un philosophe particulier

En 1947, Soros se réfugie au Royaume-Uni pour fuir le régime communiste dans son pays. Il intègre la London School of Economics and Political Science (LSE) et fait la connaissance du philosophe Karl Popper, qui devient rapidement son maître à penser. Ce dernier est l’auteur d’un ouvrage — The open society and its Ennemies — qui inspire fortement Soros dans ses projets futurs et le pousse à devenir philosophe. Faute de moyens financiers, cependant, il ne parvient pas à terminer ses études et se lance dans le monde de la finance, quittant Londres pour New York en 1956. Il a alors pour objectif de faire le maximum de profit pour pouvoir un jour vivre de sa passion.

En 1970, il fonde les Open Society Foundations (OSF) et commence à financer les études de plusieurs générations de jeunes d’Europe de l’Est dans les universités d’Europe occidentale les plus prestigieuses.

Le loup de Wall Street

Au début des années 1990, la livre sterling est dans une position défavorable par rapport aux autres monnaies européennes. George Soros y voit une opportunité de faire un « gros coup ». Par un jeu de manipulations financières et de spéculations, il finit par provoquer l’effondrement de l’économie britannique le 16 septembre 1992, empochant au passage plus d’un milliard de dollars et plongeant dans la misère des dizaines de milliers d’habitants du Royaume-Uni.

Non sans ironie, il prononce six ans plus tard un discours devant le Parlement britannique pour avertir des dangers des marchés libres non réglementés. Face aux railleries et critiques des médias anglais, il se qualifie alors lui-même cyniquement de « Robin des bois des temps modernes », ayant volé aux riches anglais pour donner aux pauvres démocraties des pays de l’Est, dont l’Europe aurait dû mieux s’occuper. C’est ainsi que débute son œuvre « philanthrope ».

Fausse générosité

George Soros veut faire passer ses idées à coups de millions de dollars. Il est impliqué, par le biais de sa fondation, dans le financement direct ou indirect de plusieurs mouvements sociaux et autres « études sociologiques », comme en France en 2009 avec la commande d’une étude sur le contrôle au faciès.

Sur CNN, en 2014, il reconnaît dans une interview que ses OSF ont pris une part importante aux évènements de l’Euromaïdan en Ukraine. Outre-Atlantique, il a aussi directement versé 220 millions de dollars à des organisations pour établir l’égalité raciale aux États-Unis, dont a découlé par la suite le mouvement « Black Lives Matter ».

En 2017, il fait un don faramineux de 18 milliards de dollars à ses OSF. Mais ce geste en apparence altruiste n’est qu’une énième manipulation financière du milliardaire pour éviter de payer une taxe de 7 milliards de dollars au gouvernement américain. Lui qui se prétend contre les rouages du capitalisme en est un pur produit  !

L’Empire contre-attaque

Avec un message posté sur son réseau social « Truth Social » le 27 août dernier, Donald Trump attaque frontalement Soros et son fils Alexander, qui a pris la suite de George en 2023. En 2016, le fondateur des OSF avait déjà qualifié le futur président américain de narcissique et avait injecté 20 millions de dollars dans la campagne d’Hillary Clinton, non pas pour soutenir la candidate, mais pour contrer Trump. En 2020 il a investi 70 millions dans celle de Biden pour atteindre le même objectif

Le président américain souhaite aujourd’hui faire condamner les deux hommes. Les Open Society Foundations ont répondu sur X, assurant n'avoir jamais provoqué ou soutenu des manifestations violentes. Soros père aurait donc menti dans son interview de 2014 ?

Les activités de Soros à travers ses OSF sont diverses et parfois opaques, mais au final elles ne servent qu’un seul objectif, imposer sa vision du monde et sa façon de penser. Et cette dernière phrase le résume parfaitement :

« La principale différence entre moi et la plupart des ultra-riches, c’est que je m’intéresse surtout aux idées. Je n’ai pas besoin personnellement de toute cette fortune. Mais malheureusement, si je n’avais pas gagné tout cet argent, je crois que personne n’écouterait mes idées ».

 

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

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