La visite en urgence de Blinken à Kiev trahit l'inquiétude de l'Occident

La visite en urgence de Blinken à Kiev trahit l'inquiétude de l'Occident Source: AFP
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La visite surprise du secrétaire d’État américain en Ukraine a trahi la préoccupation de l’Occident face aux récentes avancées russes, estime Dmitri Drizé.

Cette semaine, pendant sa visite à Kiev, Antony Blinken a admis que la situation en Ukraine s’était détériorée. Principalement en raison de l’offensive russe dans la région de Kharkov. Il a promis de ne pas laisser l’Ukraine sans soutien, assurant que les prochains lots d’armes occidentales arriveraient dans un avenir très proche — en particulier des systèmes de défense aérienne. Il a également réitéré que la future adhésion de l’Ukraine à l’OTAN était toujours sur la table et que la Russie devrait payer pour la reconstruction du pays.

Le conflit a atteint un stade critique

La venue de Blinken était inattendue et trahit le stade critique actuellement atteint dans le conflit. Les États-Unis exhortent Kiev à mener une mobilisation efficace et semblent espérer que la société s’adapte d’une manière ou d’une autre. C’est d’ailleurs là la question essentielle : que pensent faire ensuite les Ukrainiens et comment veulent-ils que les choses évoluent ? Mais poursuivons.

Presque simultanément, Olaf Scholz s’est adressé aux journalistes. Le chancelier allemand a annoncé un plan de sauvetage de 7 milliards d’euros (7,6 milliards de dollars) pour l’Ukraine. Auparavant, le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait déclaré que la menace d’une guerre nucléaire pourrait être encore plus prononcée aujourd’hui que lors de la crise des missiles de Cuba il y a 60 ans.

Il faut sans doute rappeler que l’armée russe a lancé une offensive sur une nouvelle zone du front, dans la région de Kharkov. La partie ukrainienne assure que la ville de Kharkov elle-même n’est pas en danger. Pendant ce temps, Moscou semble vouloir créer ce qu’on appelle une « zone tampon » le long de ses frontières, à moins qu’elle ne tente de détourner des unités ukrainiennes d’autres directions. Il ne sert à rien d’entrer dans une polémique à ce sujet, mais le concept de la « situation critique » résonne de plus en plus souvent et avec plus de force. Et beaucoup posent des questions épineuses aux autorités de Kiev comme si tout était connu d’avance et qu’il avait été promis de construire des fortifications qui, pour une raison quelconque, n’ont pas été bâties.

En tout cas les Occidentaux se sont définitivement réveillés et ont repris leurs esprits, ce qui est logique. Parler pendant six mois en proférant toutes sortes de subtilités politiques sans livrer d’armes a des conséquences, tout comme ne pas mener de véritable mobilisation doit avoir des conséquences.

Il est possible qu’elle mène à un soudain dénouement pacifique, mais mieux vaut ne pas être trop optimiste...

Ces conséquences sont arrivées, bien que tardivement. Or, la ville pittoresque de Brindisi en Italie accueillera un sommet du G7 dans un mois seulement. Puis une conférence de haut niveau sur l’Ukraine se tiendra à Bürgenstock en Suisse et le sommet anniversaire de l’OTAN aura lieu en juillet. Et il n’y aura aucun succès majeur sur le champ de bataille ni de succès politiques à célébrer. Dans le même temps le monde est aussi, assez curieusement, au bord d’une catastrophe nucléaire. Certains diront à nos anciens partenaires occidentaux : « Autant pour vous, Messieurs! ».

Nous arrivons donc à une conclusion toute simple. S’il n’y a pas encore de résultats, il s’ensuit qu’il faut absolument en obtenir d’une manière ou d’une autre. La question est de savoir comment. La réponse est évidente : répondre à la montée des enjeux.

Je tiens pourtant à préciser que personne ne parle d’un scénario pacifique ; une nouvelle étape de la confrontation est déjà en cours. Il est possible qu’elle mène à un soudain dénouement pacifique, mais mieux vaut ne pas être trop optimiste. Un autre point à relever est que l’Europe occidentale est quasi impuissante sans les États-Unis malgré la menace d’invasion avancée par Emmanuel Macron. Et deuxièmement, selon l’Occident, l’Ukraine ne peut pas ou du moins ne doit pas perdre.

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