La contestation populaire en Equateur en dit long sur les réformes du président, d’inspiration libérale, en rupture totale avec la politique de son prédécesseur. Réussira-t-il à poursuivre cette politique face à la grogne populaire croissante ?
L’Equateur actuellement est confronté à l’une de ses plus graves crises sociales. Depuis douze jours, le pays est littéralement paralysé par une vague de contestation populaire. En cause : un volet de mesures d’austérité en échange d’un prêt de 4,2 milliards de dollars du FMI. Sous pression de la rue, le gouvernement accepte un compromis, mais va-t-il durer ?
Pendant ce temps, la situation économique du pays se détériore progressivement. La croissance est au ralenti, la pauvreté et le chômage ne cessent de croître. Dans ce contexte, selon un sondage récent, plus de la moitié des Equatoriens ne font plus confiance au président actuel. Elu sous l’étiquette socialiste, le président du pays adopte des mesures économiques libérales en interne. A l’international, Lenin Moreno se distancie de plus en plus des pays de gauche et renforce ses liens avec Washington.
Alors pourquoi ce revirement politique ? Quelles sont les raisons de la crise sociale en cours ? Enfin, comment la politique de Lenin Moreno a-t-elle changé le cap du pays à l’international ? Pour répondre à ces questions nous retrouvons Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l'IRIS sur les questions ibériques.
L'ECHIQUIER MONDIAL. Ethiopie : une paix « Nobel » et après ?