«Convoi de la liberté» au Canada: les camionneurs tentent de «bloquer» la démocratie, estime Trudeau
Le Premier ministre canadien a tenus des propos très durs à l'encontre du mouvement anti-restrictions sanitaires. «Les habitants d'Ottawa ne méritent pas d'être harcelés», a-t-il estimé, en affirmant qu'il fallait que «cela cesse».
Le 7 février, le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est exprimé devant le Parlement canadien au sujet du «Convoi de la liberté», le mouvement de protestation des camionneurs canadiens contre les restrictions sanitaires. Justin Trudeau a estimé que les manifestants tentaient de «bloquer [la] démocratie» et «harcel[aient]» les habitants d'Ottawa, la capitale canadienne.
Justin Trudeau s'est exprimé en ces termes : «Des individus tentent de bloquer notre économie, notre démocratie et la vie quotidienne de nos concitoyens. Il faut que cela cesse [...] Les habitants d'Ottawa ne méritent pas d'être harcelés dans leur propre quartier, il ne méritent pas d'être confrontés à la violence inhérente d'un swastika [la croix gammée] flottant à un coin de rue, ou d'un drapeau confédéré, ou aux insultes et aux huées simplement parce qu'ils portent un masque.»
«Les habitants d'Ottawa – en fait les habitants de tout le pays – méritent que leur sécurité soit respectée et méritent de retrouver leur vie», a poursuivi le chef du gouvernement canadien.
Justin Trudeau a ensuite révélé que 300 membres de la Gendarmerie royale du Canada avaient été déployés pour aider la police d'Ottawa face aux manifestants, en précisant que le gouvernement allait «convoquer [...] les partenaires fédéraux et municipaux concernés pour renforcer davantage [leur] réponse».
"Individuals are trying to blockade our economy, our democracy and our fellow citizens' daily lives. It has to stop," said PM Justin Trudeau on the anti-COVID-19 measures protests. "The people of Ottawa - indeed people across the country - deserve to have their safety respected." pic.twitter.com/hPG8tOzAQT
— Power & Politics (@PnPCBC) February 8, 2022
Le 6 février, le maire d'Ottawa Jim Watson a déclaré l'état d'urgence dans la capitale canadienne, en considérant que la manifestation des camionneurs constituait un «grave danger ainsi qu'[une] menace à la sûreté et à la sécurité des résidents». La police d'Ottawa a de son côté annoncé son intention d'empêcher le ravitaillement des protestataires, notamment en carburant. «Toute personne tentant d'apporter du matériel de soutien (essence, etc.) aux manifestants sera passible d'arrestation. Des mesures d'application sont en cours», a-t-elle averti dans un tweet. A la suite de cette annonce, l'autorité a précisé dans la soirée avoir procédé à «sept arrestations et cent contraventions en application du renforcement» de la loi contre les manifestations.