Les pays baltes annoncent l'envoi de missiles antiaériens et antichars américains en Ukraine
L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie vont envoyer de missiles aux autorités ukrainiennes pour leur défense «en cas d'agression russe». Or, la Russie a démenti à maintes reprises les allégations selon lesquelles elle envisagerait d'envahir l'Ukraine.
Les trois Etats baltes ont déclaré dans un communiqué qu'ils allaient envoyer des missiles de fabrication américaine Javelin et Stinger, après y avoir été autorisés par Washington en début de semaine.
«A la lumière de l'augmentation de la pression militaire de la Russie en Ukraine et dans la région, les Etats baltes ont décidé de répondre aux besoins de l'Ukraine et de fournir une aide supplémentaire de défense», ont déclaré dans un communiqué commun les trois Etats baltes. «Cette aide renforcera encore la capacité de l'Ukraine à défendre son territoire et sa population en cas d'agression russe», ont-ils poursuivi.
L'Estonie fournira des missiles antichars Javelin, tandis que la Lettonie et la Lituanie fourniront des missiles antiaériens Stinger. «Nous espérons sincèrement que l'Ukraine n'aura pas à utiliser ces armes», a ajouté le ministre lituanien de la Défense, Arvydas Anusauskas, selon l'AFP.
Le ministre estonien de la Défense, Kalle Laanet, a déclaré, quant à lui, qu'il était «important de soutenir l'Ukraine de toutes les manières possibles».
Des accusations occidentales d'invasion russe démenties depuis plusieurs semaines
Depuis plusieurs semaines, Washington et certains de ses alliés accusent la Russie d'envisager une invasion du territoire ukrainien, ce que Moscou dément catégoriquement.
La Russie, de son côté, exprime ses craintes quant à sa sécurité, liée à l'extension de l'OTAN vers l'est et à la perspective de livraisons d'armements offensifs à l'Ukraine, pays mitoyen. Dans ce contexte, Moscou a proposé à Washington et à l'OTAN des traités prévoyant un renoncement de l'Alliance atlantique à tout élargissement à l'est et un retour à l'architecture sécuritaire construite en Europe après la fin de la Guerre froide.
Les Occidentaux refusent à ce jour les exigences russes, arguant du caractère défensif de l'Alliance atlantique d'une part, et de la souveraineté des Etats, devant rester libres de choisir leurs alliances, d'autre part.
Or, la Russie fait valoir que les Occidentaux avaient promis verbalement à Moscou à la fin de la Guerre froide de ne jamais élargir l'Alliance, promesse mainte fois rompue avec les élargissements successifs de l'OTAN aux pays anciennement dits «de l'est».