Nouvelle-Calédonie : le gouvernement abandonne le projet de consultation anticipée

Nouvelle-Calédonie : le gouvernement abandonne le projet de consultation anticipée© Capture d'écran compte X @ericosx
Christian Tein lors du congrès extraordinaire du FLNKS de décembre 2025. [Photo d'illustration]
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Le gouvernement Lecornu renonce à la consultation anticipée des Néo-Calédoniens sur l’accord de Bougival, initialement prévue le 15 mars 2026. Emmanuel Macron devrait réunir les forces politiques du territoire à la mi-janvier 2026 à Paris, tandis que les indépendantistes tentent de convaincre les parlementaires d’abandonner cet accord.

L’exécutif français a choisi de ne pas présenter au Conseil des ministres du 17 décembre le projet de loi organisant une consultation anticipée en Nouvelle-Calédonie sur l’accord de Bougival. Cette décision intervient face à un rejet croissant des forces politiques locales, ouvrant la voie à de nouvelles négociations sous l’égide du président Macron pour débloquer l’avenir institutionnel du territoire.

Signé en juillet 2025 entre l’État, les indépendantistes et les non-indépendantistes, l’accord de Bougival vise à inscrire un « État de la Nouvelle-Calédonie » dans la Constitution française. Cependant, le FLNKS l’a rejeté, estimant qu’il ne respecte pas les aspirations kanak. La ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, avait défendu cette consultation comme un moyen de renforcer le compromis, mais l’opposition s’est généralisée.

Les socialistes à l’Assemblée et les centristes au Sénat ont exprimé leur hostilité, rendant improbable l’émergence d’une majorité parlementaire. Le Congrès néo-calédonien, consulté le 8 décembre, a confirmé l’impasse : 19 voix pour, 14 contre et 19 abstentions. Les associations de maires restent divisées, les indépendantistes refusant notamment une tenue simultanée avec les municipales. « Il appartient désormais aux forces politiques de nous dire ce qu’elles souhaitent faire », avait temporisé Naïma Moutchou le 10 décembre.

L’échec d’Emmanuel Macron et des gouvernements successifs

Christian Tein, président du FLNKS, accusé par les loyalistes d’avoir fomenté les violences de mai 2024, est revenu à Paris avec une délégation pour plaider contre l’accord de Bougival auprès des groupes parlementaires. Une réunion en format « conclave » à la mi-janvier pourrait relancer les discussions et a été confirmée par l’Élysée.

Sur X, le sénateur socialiste Rachid Temal a réagi en soulignant l’approche historique de son parti : « Oui, les socialistes, inspirés de Rocard et Jospin, sont pour la recherche d’un consensus dynamique pour répondre aux enjeux de la Nouvelle-Calédonie. Oui, pour avancer, la bonification de l’accord de Bougival est prioritaire, en associant tous les acteurs. »

L’abandon par Emmanuel Macron du scrutin qu’il appelait de ses vœux marque un nouveau chapitre dans l’enlisement des négociations, après les émeutes de 2024 qui ont ravagé Nouméa. L’État cherche un consensus pour stabiliser le territoire, mais les divisions persistent entre aspirations indépendantistes et attachement à la France.

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