Un vol civil russe dévie de sa trajectoire pour éviter un avion espion de l'OTAN, rapporte Moscou
- Avec AFP
L'Agence fédérale russe du transport aérien a annoncé qu'un avion de ligne russe, reliant Tel Aviv à Moscou, avait dû modifier sa trajectoire pour éviter un appareil espion appartenant à l'OTAN et présent au-dessus de la mer Noire.
Un avion de ligne russe a été contraint de changer de trajectoire pour éviter un appareil espion de l'OTAN qui traversait son couloir de vol prévu au-dessus de la mer Noire, ont rapporté les autorités russes dans la soirée du 4 décembre. Cet avion espion «est descendu de façon rapide», traversant la route établie pour un Airbus de la compagnie Aeroflot qui effectuait la liaison entre Tel Aviv et Moscou avec 142 personnes à bord, a déclaré l'Agence fédérale russe du transport aérien, citée par l'agence de presse Interfax.
Par conséquent, «la direction et l'altitude du vol commercial ont été immédiatement modifiées», a poursuivi la même source, ajoutant que l'équipage de l'avion espion n'avait pas répondu aux messages des contrôleurs aériens. D'après Interfax, l'avion russe a plongé de 500 mètres pour se tenir à l'écart de l'appareil de reconnaissance et ses pilotes ont pu l'apercevoir depuis le cockpit.
Un jet privé qui effectuait un vol vers Skopje depuis Sotchi, station balnéaire russe, a lui aussi modifié sa trajectoire à cause de l'avion espion, selon l'Agence fédérale du transport aérien. «L'activité accrue des vols d'appareils de l'OTAN près des frontières de la Russie [...] engendre un risque d'incidents dangereux impliquant des appareils civils», a dénoncé l'agence, ajoutant qu'elle allait «protester» par voie diplomatique.
Des appareil américains interceptés la veille au-dessus de la mer Noire
La nationalité de l'appareil espion n'a pas été précisée. Mais des avions de chasse russes avaient été dépêchés la veille dans la région de la mer Noire pour escorter deux avions de reconnaissance américains, selon des médias russes.
Cet incident intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et les pays occidentaux, qui accusent Moscou de masser des troupes aux frontières de l'Ukraine en vue d'une invasion. La Russie dément tout projet en ce sens et accuse les pays de l'OTAN de multiplier les «provocations» avec notamment de récents exercices militaires près de ses frontières en mer Noire.