Macao et Hong Kong suspendent la vaccination Pfizer/BioNTech en raison de capsules «défectueuses»
- Avec AFP
Hong Kong et Macao ont suspendu leur campagne de vaccination avec le Pfizer/BioNTech après avoir été informés par le laboratoire d'un problème de «capsules défectueuses» sur certains flacons provenant d'un lot spécifique.
«Par principe de précaution, la vaccination en cours doit être suspendue le temps de l'enquête», a déclaré ce 24 mars l'exécutif hongkongais dans un communiqué. Macao a pris la même décision que Hong Kong, les deux territoires ayant été informés d'un problème de «capsules défectueuses» par Fosun, le laboratoire pharmaceutique chinois qui distribue le vaccin Pfizer/BioNTech en Chine.
Selon les autorités, les flacons présentant des capsules défectueuses venaient d'un lot spécifique. «Le laboratoire pharmaceutique a déclaré qu'il n'avait aucune raison de croire que ce lot de vaccins présentait des risques sur le plan de la sécurité», a déclaré à la presse la ministre hongkongaise de la Santé Sophia Chan. «Nous avons jeté les flacons lorsque nous avons constaté qu'ils présentaient des défauts avant d'être injectés. Ils n'ont pas été administrés», a-t-elle assuré.
De nombreux vaccins sont expédiés sous forme concentrée dans des flacons et sont ensuite dilués avant d'être administrés. Les flacons présentant des problèmes au niveau du bouchon, des fissures ou tout autre défaut ont été jetés et n'ont pas été utilisés, ont précisé les autorités de Hong Kong.
Sur les réseaux sociaux, des Hongkongais ont annoncé que leur rendez-vous du 24 mars a été annulé et que certains centres de vaccination étaient fermés.
Population méfiante
Très densément peuplé, Hong Kong qui a mis en place de sévères restrictions et imposé une quarantaine de trois semaines aux personnes arrivant de l'étranger affiche très peu de contaminations. Depuis le début de la pandémie, la ville qui compte 7,5 millions d'habitants a enregistré quelques 11 000 cas et 200 décès ont été imputés au Covid-19.
Hong Kong a lancé sa campagne de vaccination fin février mais la population ne se presse pas dans les centres de vaccination, ce qui semble témoigner de la méfiance de la population à l'égard de l'exécutif, pro-Pékin. Selon un récent sondage, seuls 37% des adultes hongkongais entendaient se faire vacciner.
Au 23 mars, 403 000 personnes, soit environ 5% de la population, avaient reçu leur première dose de vaccin. Deux vaccins sont actuellement proposés aux habitants, le vaccin chinois de Sinovac baptisé CoronaVac et le vaccin Pfizer/BioNTech.
Le programme de vaccination a été ouvert la semaine dernière à toute personne de plus de 30 ans, les autorités ayant du mal à convaincre les personnes âgées et prioritaires de se faire vacciner.
La cheffe de l'exécutif, Carrie Lam, a déploré le peu d'enthousiasme suscité par la vaccination et a accusé les opposants de «dénigrer» le vaccin chinois. Le 23 mars, les autorités sanitaires ont interdit à une clinique d'administrer des vaccins après que l'un de ses médecins a déclaré publiquement préférer le vaccin de Pfizer à celui de Sinovac.