Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong : la Chine condamne les mesures européennes
- Avec AFP
Les mesures adoptées par l'Union européenne en réaction à la nouvelle loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong ont fortement déplu au gouvernement chinois qui y voit une violation du droit international.
La Chine a condamné ce 29 juillet les mesures adoptées par l'Union européenne (UE) en réaction à la nouvelle loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong. Les 27 avaient décidé la veille de limiter les exportations d'équipements utilisables pour la surveillance et la répression à Hong Kong.
The EU has agreed a coordinated package responding to the new national security law imposed on #HongKong, following our discussion at the last #FAC. A clear message of solidarity with Hong Kong’s people and of support for its autonomy under “One Country, Two Systems” https://t.co/SbTnQ8ixVC
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) July 28, 2020
Les Etats membres avaient en outre convenu de soutenir la population de l'ancienne colonie britannique en lui permettant de se rendre plus facilement en Europe grâce à l'octroi de visas, de bourses et d'échanges d'universitaires.
Les mesures de l'UE violent les normes fondamentales du droit international
En réaction, Pékin a rejeté ce 29 juillet une «ingérence» dans ses affaires intérieures. «Les mesures de l'UE violent les normes fondamentales du droit international», a déclaré devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. «La Chine s'y oppose fermement et a protesté auprès de l'UE», a-t-il ajouté.
Les mesures de l'UE ont été prises à la suite de l'imposition le 30 juin d'une loi sur la sécurité nationale dans la région autonome chinoise qui suscite «de sérieuses préoccupations» en Europe. La loi sanctionne «la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères». Elle fait craindre à l'opposition démocrate locale un grave recul des libertés en vigueur dans ce territoire de 7,5 millions d'habitants, rendu à la Chine en 1997.
«L'UE est particulièrement préoccupée par la forte érosion des droits et libertés qui étaient censés être protégés au moins jusqu'en 2047», précise le texte adopté par les Européens.
L'UE entend suivre la préparation des élections prévues le 6 septembre à Hong Kong et considère «essentiel» que le scrutin se déroule «dans un environnement qui reste favorable à l'exercice des droits et libertés démocratiques inscrites dans la Loi fondamentale».