Les Pays-Bas vont abattre plus de 10 000 visons par crainte de propagation du Covid-19
- Avec AFP
Après deux cas plausibles de contamination au Covid-19 d'êtres humains par des visons, les autorités néerlandaises ont démarré l'abattage de plusieurs milliers de ces mammifères élevés pour la commercialisation de leur fourrure.
Les autorités néerlandaises ont commencé le 6 juin 2020 l'abattage de plus de 1 500 visons d'un élevage où des cas de Covid-19 avaient été signalés chez les petits mammifères. La veille, un juge avait rejeté une demande de défenseurs des animaux.
Le ministère de l'Agriculture avait annoncé le 3 juin vouloir procéder à l'abattage de «plus de 10 000 visons» d'élevages où des cas de nouveau coronavirus ont été constatés afin d'éviter qu'ils ne deviennent des foyers de contamination.
Deux groupes de défense des animaux avaient alors saisi la justice néerlandaise pour tenter d'empêcher cette mesure, mais leur requête a été rejetée dans la soirée du 5 juin.
L'abattage des animaux a par conséquent «commencé […] dans un élevage de visons à Deurne», dans le sud des Pays-Bas, a déclaré Frederique Hermie, une porte-parole de l'organisme chargé de la sécurité alimentaire et sanitaire (NVWA). «Cette entreprise compte environ 1 500 femelles, qui ont chacune quatre à cinq petits», a-t-elle fait savoir, citée par l'AFP, ajoutant que les animaux sont tués à l'aide de monoxyde de carbone. L'abattage des visons dans les neuf autres élevages contaminés se poursuivra au cours de la semaine, a-t-elle précisé.
Premiers cas connus de transmission du Covid-19 de l'animal à l'homme ?
Les autorités néerlandaises ont établi en mai que deux employés de ces élevages avaient «très probablement» contracté le Covid-19 au contact des visons. Ces deux cas plausibles de contamination de Néerlandais par des visons pourraient être les «premiers cas connus de transmission» du nouveau coronavirus de l'animal à l'homme, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le gouvernement néerlandais a par la suite interdit le transport de ces animaux et rendu le dépistage au Covid-19 obligatoire dans tous les élevages de visons des Pays-Bas, où ils sont élevés pour leur fourrure.
Cet élevage en vue de la commercialisation de fourrures est très controversé dans le pays, si bien qu'en 2016, la plus haute instance judiciaire du pays a ordonné la fermeture des élevages de visons d'ici 2024.