«Mon cher ami» : le maréchal Haftar remercie Vladimir Poutine pour ses efforts de paix en Libye
A quelques jours de la conférence internationale sur le conflit en Libye, le maréchal Haftar a tenu à remercier le président russe Vladimir Poutine de ses efforts pour «rétablir la paix et la stabilité» dans le pays.
«Mon cher ami, je vous adresse personnellement ma gratitude et ma reconnaissance pour les efforts de la fédération de Russie pour rétablir la paix et la stabilité en Libye» : dans une lettre adressée à Vladimir Poutine et divulguée par Moscou, le maréchal Khalifa Haftar – l'homme fort de l'est libyen – remercie le président russe pour son travail à désamorcer le conflit.
Vladimir Poutine participera le 19 janvier à Berlin à la conférence internationale sur le conflit en Libye, dont le projet de conclusion est «presque approuvé», selon Moscou. Le Kremlin a en effet fait savoir que des «accords fondamentaux» seront inscrits dans le texte final de la conférence. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a quant à lui qualifié les projets de textes finaux, «quasiment approuvés», comme respectant «pleinement les décisions du Conseil de Sécurité de l'ONU sur la Libye».
Aucune information sur le contenu de ces textes n'a toutefois filtré, et Sergueï Lavrov a préféré mettre en garde contre les excès d'optimisme. Le ministre russe des Affaires étrangères a également noté que la relation restait «très tendue» entre les principaux belligérants, le chef du gouvernement de Tripoli, Fayez al-Sarraj, et le maréchal Haftar qui se combattent depuis des mois aux portes de la capitale libyenne.
Empêcher les ingérences étrangères
L'objectif principal de cette conférence internationale est de consolider la trêve et d'empêcher des ingérences étrangères en Libye, notamment par un soutien militaire. Elle intervient dans un contexte de discussion entre les deux parties. Le 12 janvier, Fayez al-Sarraj et le maréchal Haftar s'étaient en effet retrouvés à Moscou pour signer un accord de cessez-le-feu.
Si le maréchal Haftar était parti sans le signer, Sergueï Lavrov s'était malgré tout félicité d'un «certain progrès» dans la résolution de la crise. Quelques jours après l'échec de ces négociations, le président turc, soutien du gouvernement d'union nationale libyen (GNA) de Fayez al-Sarraj, avait toutefois annoncé l'envoi de troupes en Libye.
La Libye, qui dispose des plus importantes réserves africaines de pétrole, est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute et la mort en 2011 du dictateur Mouammar Kadhafi, après une révolte populaire et une intervention militaire menée par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
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