Macron en visite au Mexique pour renforcer le partenariat économique face aux tarifs douaniers américains

Macron en visite au Mexique pour renforcer le partenariat économique face aux tarifs douaniers américains Source: AP
Emmanuel Macron et la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum se serrent la main lors de la cérémonie d'accueil au Palais national de Mexico, le 7 novembre 2025.
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Le président français a rencontré à Mexico la présidente Claudia Sheinbaum. Objectif : renforcer les liens économiques franco-mexicains face au protectionnisme de Donald Trump. La France cherche à s’implanter au Mexique pour échapper aux taxes douanières américaines et sécuriser ses exportations vers les États-Unis.

La visite officielle d’Emmanuel Macron à Mexico ce 7 novembre s’inscrit dans une stratégie claire : sécuriser l’accès au marché américain en contournant les nouvelles barrières tarifaires imposées par les États-Unis. Reçu par la présidente Claudia Sheinbaum au Palais national, le chef de l’État français a entamé une série d’échanges politiques et économiques visant à rapprocher Paris et Mexico, dans un contexte international de plus en plus tendu.

Le président français est accompagné d’une délégation de dirigeants du CAC 40. Leur mission est de renforcer la présence industrielle française sur le sol mexicain, un levier permettant d’exporter plus facilement vers les États-Unis tout en échappant aux taxes douanières renforcées par Donald Trump depuis janvier 2025. Le Mexique, qui a accepté de renforcer sa politique migratoire et d’intensifier la lutte contre les cartels à la demande de Washington, est parvenu à éviter la mise en place d’importants tarifs douaniers.

Le Mexique, relais industriel des intérêts français

Dans ce contexte, la France voit dans le Mexique une porte d’entrée alternative vers le marché nord-américain. Les exportations de biens manufacturés depuis le territoire mexicain vers les États-Unis bénéficient désormais d’un net avantage concurrentiel.

Déjà implantées dans le pays, les entreprises françaises – notamment dans les secteurs automobile, aéronautique, énergétique et pharmaceutique – entendent profiter de cette situation pour renforcer leur ancrage. Cette implantation permettrait non seulement d’alléger les coûts d’exportation, mais aussi de bénéficier d’une main-d’œuvre à bas coût, le salaire minimum frontalier ne dépassant pas 600 euros.

L’Élysée espère également que cette visite accélérera la modernisation de l’accord commercial UE-Mexique. Ce texte, en cours de finalisation, prévoit la suppression totale des droits de douane sur de nombreux produits européens, notamment agroalimentaires. Une opportunité pour Bruxelles, mais surtout une manœuvre pour certaines puissances européennes cherchant à rééquilibrer leurs flux commerciaux face à l’instabilité américaine.

Une alliance pragmatique malgré des priorités divergentes

Au-delà des enjeux économiques, Claudia Sheinbaum a rappelé que son principal objectif du moment reste la restitution d’œuvres mésoaméricaines conservées en France, dont le « Codex Borbonicus ». Un groupe de travail bilatéral a été mis en place pour avancer sur ce dossier culturel, considéré comme hautement symbolique au Mexique.

La présidente mexicaine, qualifiée par Donald Trump de « femme extraordinaire », reste contrainte de ménager Washington, tout en diversifiant ses partenariats. Le gouvernement mexicain cherche à éviter un isolement stratégique en multipliant les alliances extérieures.

Si la relance du traité nord-américain est une priorité pour Mexico, la France, elle, cherche à transformer cette dépendance structurelle de Mexico en opportunité industrielle. Les deux pays y trouvent leur compte : le Mexique y gagne des investissements, la France un accès indirect au marché américain.

Dans une région soumise à l’instabilité américaine sous l’administration Trump, ce type de coopération opportuniste reflète une évolution des équilibres, où chacun tente de préserver ses intérêts.

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