Donald Trump refuse de participer au G20 en Afrique du Sud
Source: APÀ moins de trois semaines du sommet du G20 prévu à Johannesburg, Donald Trump a confirmé qu’il n’y assistera pas. Le président américain critique vivement l’Afrique du Sud, qu’il juge indigne de faire partie du groupe. Il accuse le pays de dérives autoritaires et de violations graves des droits des populations blanches sud-africaines.
Donald Trump a confirmé qu’il ne se rendra pas au prochain sommet du G20, prévu les 22 et 23 novembre à Johannesburg. Lors d’un discours prononcé le 5 novembre à Miami, au Forum américain des affaires, il a tenu des propos particulièrement virulents envers le pays hôte. « L’Afrique du Sud ne devrait même plus faire partie des G, parce que ce qui s’y passe est grave », a-t-il lancé.
Le président américain a insisté sur le fait qu’il ne représenterait pas les États-Unis lors de cette réunion internationale. « Je n’y vais pas. Je ne vais pas représenter notre pays là-bas », a-t-il déclaré. Il estime que l’Afrique du Sud n’a plus sa place dans les grandes enceintes internationales, notamment en raison de ce qu’il qualifie de dérives politiques internes.
Cette position n’est pas nouvelle. Dès le mois de septembre, Trump avait annoncé son intention de ne pas participer au sommet, précisant que la délégation américaine serait dirigée par le vice-président JD Vance.
De lourdes accusations contre Pretoria
Les critiques de Trump visent les politiques menées à l’égard de la minorité blanche sud-africaine. Il accuse les autorités sud-africaines de confisquer illégalement des terres appartenant à des Afrikaners et dénonce ce qu’il appelle une « grave violation des droits humains ». En février 2025, il avait déjà signé le décret présidentiel n° 14204, ordonnant la suspension de l’aide américaine à l’Afrique du Sud et facilitant l’accueil des Sud-Africains blancs aux États-Unis. Il les considère comme des « victimes de discrimination raciale injuste ».
Le président américain remet également en question la légitimité même de la tenue du sommet sur le sol sud-africain. « Ce qui s’est passé là-bas est mauvais », a-t-il répété lors de son intervention. Pour lui, accueillir un tel sommet dans un pays qu’il accuse de « tyrannie communiste » revient à valider des pratiques qu’il juge incompatibles avec les valeurs démocratiques.
Le gouvernement sud-africain a, de son côté, rejeté catégoriquement ces accusations. Il les qualifie de « sans fondement » et affirme qu’elles « reposent sur une prémisse factuellement inexacte ».
Une ligne dure contre plusieurs pays africains
Au-delà de l’Afrique du Sud, Trump a également ciblé le Nigeria, accusant son gouvernement de ne pas protéger les chrétiens face aux violences. Dans une vidéo publiée sur Truth Social, il a indiqué avoir demandé au Pentagone de se préparer à une éventuelle action militaire si la situation ne s’améliore pas. Il a aussi annoncé la suspension de toute aide américaine au Nigeria.
Ces déclarations s’inscrivent dans une approche plus offensive de la politique étrangère américaine : une position qui alimente les tensions, mais reste fidèle à la ligne dure de son second mandat.