Malgré la guerre à Gaza, la coopération sécuritaire a été renforcée entre Israël et certains pays arabes

Des documents révèlent une coopération sécuritaire entre Israël et plusieurs États arabes contre l’Iran, mise à l’épreuve par l’attaque de Doha. Cette alliance, soutenue par les États-Unis, pourrait superviser le cessez-le-feu à Gaza avec une force internationale, malgré des tensions persistantes.

Des documents américains divulgués par le Washington Post révèlent une coopération renforcée entre l’armée israélienne et six pays arabes (le Qatar, le Bahreïn, l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis) au cours des trois dernières années, y compris pendant la guerre de Gaza.

Ces liens, orchestrés par le Commandement central américain (CENTCOM), visent à contrer la « menace iranienne » à travers une « structure régionale de sécurité » intégrant un système de défense aérienne contre les missiles et les drones, mis en œuvre depuis 2022 grâce à des exercices conjoints et au partage d’équipements.

Le Koweït et Oman sont des partenaires potentiels, les réunions demeurant discrètes pour éviter des tensions politiques. Un sommet clé s’est tenu en mai 2024 à la base d’Al-Udeid, au Qatar, où des délégués israéliens, évitant les entrées civiles, ont tenu des entretiens bilatéraux, démontrant une coordination croissante.

Trump mise sur une force internationale arabe sur Gaza

Cependant, l’attaque israélienne sur Doha en septembre dernier, visant des responsables du Hamas, a fragilisé cette alliance, suscitant méfiance et critiques, notamment parce que les États-Unis sont perçus comme complices.

Malgré cela, cette coopération pourrait devenir cruciale pour surveiller le cessez-le-feu signé le 9 octobre, avec le déploiement de 200 soldats américains en Israël, épaulés potentiellement par des contingents arabes. Le plan Trump prévoit une force internationale, incluant des États arabes, pour former une police palestinienne à Gaza.

Les planificateurs du CENTCOM ambitionnent d’approfondir cette collaboration, mais les tensions post-Doha et l’absence de normalisation politique risquent d’en limiter l’efficacité, laissant planer des incertitudes sur la stabilité régionale.