L’armée israélienne intensifie ses bombardements sur les hauteurs de Nabatieh, au sud-Liban

Depuis le 31 août 2025, l’armée israélienne bombarde intensivement les hauteurs de Nabatieh, ciblant le Hezbollah. Le Liban condamne cette escalade qui a causé des blessés et le départ de nombreux habitants, tandis que le Hezbollah demande au gouvernement libanais d'exercer ses fonctions régaliennes pour protéger la souveraineté du Liban.
Depuis l’aube, les hauteurs de Nabatieh, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélo-libanaise, résonnent sous les bombardements intensifs de l’armée israélienne qui plongent une fois de plus la région dans la terreur.
Selon L’Orient-Le Jour, les frappes ont débuté dans la matinée du 31 août et visent des positions présumées du Hezbollah, notamment des collines escarpées où des oliviers centenaires s’élèvent parmi les rochers.
Le Hezbollah critique Beyrouth
L’État hébreu a rapidement revendiqué cette série de frappes et a affirmé avoir pris pour cible « des infrastructures militaires souterraines appartenant au Hezbollah » dans la région du Château de Beaufort. Le porte-parole arabophone de l'armée Avichay Adraee a affirmé sur X qu'une « activité militaire avait été détectée » dans ces tunnels.
En fin d'après-midi, un drone israélien a tiré un missile sur une mobylette à Nabatieh el-Faouqa. Le conducteur a été transporté à l'hôpital dans un état critique et a succombé à ses blessures peu après. Des photos et vidéos ont montré la mobylette carbonisée. La victime été identifiée comme étant Ibrahim Ali Tawbé.
Des tracts de propagande ont parallèlement été lancés dans la matinée par l’armée israélienne sur Aïta el-Chaab, dans le caza de Bint Jbeil. Les textes imprimés menacent toute personne « menant des travaux de reconstruction pour le compte du Hezbollah » et comportent une photo de Mohammad Kassem, un cadre du parti chiite tué dernièrement par une frappe de drone.
Ces frappes ont eu lieu alors que le gouvernement libanais doit examiner un projet de l’armée visant à établir le monopole étatique sur les armes, entraînant ainsi le désarmement du Hezbollah. L’exécutif s’est engagé à concrétiser cette initiative d’ici la fin de l’année. Le parti chiite, quant à lui, presse sans relâche le gouvernement de renoncer à cette décision, exigeant l’arrêt des bombardements israéliens et le retrait de ses forces des zones occupées au Liban-Sud, en infraction avec le cessez-le-feu signé en novembre dernier.