Après un missile houthi, Israël bombarde Sanaa

Israël a bombardé des sites militaires houthis à Sanaa, faisant six morts et 86 blessés, en réponse à un missile venu du Yémen. Les Houthis dénoncent des attaques sur des zones civiles et promettent une riposte. Cette escalade aggrave la crise humanitaire et les tensions régionales.

Le 24 août 2025, l’armée israélienne a revendiqué des frappes aériennes sur plusieurs sites dans et autour de Sanaa, la capitale yéménite sous contrôle des Houthis, faisant au moins six morts et 86 blessés, selon le ministère de la Santé houthi.

Ces raids, menés en représailles à un tir de missile sur Israël le 22 août, ont visé des cibles militaires, notamment un site dans le palais présidentiel, les centrales électriques d’Assar et de Hezyaz, et un site de stockage de carburant, tous utilisés, selon l’armée israélienne, pour les activités militaires des Houthis.

La chaîne houthie Al-Massirah a dénoncé une « agression israélienne » visant des zones résidentielles, dont une station pétrolière rue al-Sittine et une centrale électrique, accusant Israël de crimes de guerre. Une source houthie a signalé une frappe sur le bâtiment de la sécurité municipale, soulignant l’impact sur des infrastructures civiles.

Vers une escalade ?

Ces frappes s’inscrivent dans une série d’attaques israéliennes contre les Houthis, soutenus par l’Iran, qui mènent des tirs de missiles et de drones contre Israël depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, en solidarité avec les Palestiniens. Le missile du 22 août, tiré à 1 800 km, s’est probablement désintégré en vol, selon Israël.

Les Houthis ont promis une riposte, affirmant disposer d’« options militaires supplémentaires » et menaçant d’intensifier leurs attaques si une implication américaine est confirmée. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a averti que les Houthis « paieront un prix très élevé », tandis que le ministre de la Défense, Israel Katz, a évoqué un blocus aérien et maritime. L’Iran a condamné ces frappes, dénonçant une violation du droit international.

Cette escalade aggrave la crise humanitaire au Yémen, où la guerre depuis 2014 a causé des centaines de milliers de morts et une famine généralisée. Les frappes répétées sur Sanaa, y compris sur l’aéroport et des centrales électriques, perturbent davantage les infrastructures vitales, comme l’a souligné Human Rights Watch, qui évoque de possibles crimes de guerre.