En direct : affrontements Israël-Iran, les civils paient le prix fort

Dans la nuit du 12 au 13 juin, l'armée israélienne a lancé des frappes «préventives» contre les installations nucléaires et militaires de l'Iran. Le chef d'état-major iranien, le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique et des physiciens nucléaires ont été tués.
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L’Iran suspend officiellement toute coopération avec l’AIEA
Téhéran a mis fin à toute coopération avec l’AIEA, en réponse aux attaques israéliennes et américaines contre ses installations nucléaires. Cette décision est confirmée par décret présidentiel. Le Parlement iranien a voté la suspension des inspections et interdit l’entrée des inspecteurs jusqu’à ce que la sécurité nucléaire du pays soit garantie.
Telegraph : Israël a caché des informations sur les frappes iraniennes réussies contre ses installations militaires
Pendant la guerre de 12 jours contre Israël, l'Iran a frappé cinq sites militaires du pays, a rapporté le Telegraph, citant des données radars satellitaires fournies par des chercheurs de l'université de l'Oregon, aux États-Unis. Cependant, selon le journal britannique, Tel Aviv n'a pas rendu publique cette information et, en raison des lois strictes sur la censure militaire, il est interdit d'en parler à l'intérieur du pays.
Ainsi, six missiles iraniens ont frappé cinq installations militaires non signalées auparavant dans le nord, le sud et le centre d'Israël, notamment une grande base aérienne, un centre de collecte de renseignements et une base logistique. De plus, 36 autres missiles ont réussi à percer le système de défense aérienne israélien, a ajouté le Telegraph.
Un agent du MI6 infiltré à l’AIEA : la fuite qui relance les accusations iraniennes, selon The Grayzone
Des documents ayant fait l’objet d’une fuite et analysés par The Grayzone révèlent qu’un officier chevronné du MI6, Nicholas Langman, a infiltré l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) au profit de Londres, se félicitant d’avoir contribué à la mise en œuvre d’une guerre économique menée par l’Occident contre l’Iran.
Son nom est apparu lorsqu’il avait aidé à écarter les soupçons sur l’implication des services britanniques dans la mort de la princesse Diana, puis lorsqu’il fut accusé en Grèce d’avoir supervisé l’enlèvement et la torture de migrants pakistanais à Athènes, selon le média américain.
Dans les deux cas, le gouvernement britannique a imposé des ordres de censure interdisant à la presse de mentionner son nom. Mais la presse grecque, non soumise à ces restrictions, a confirmé que Langman faisait partie des agents du MI6 rappelés de l’ambassade britannique à Athènes.L’Iran suspend officiellement toute coopération avec l’AIEA
Téhéran a mis fin à toute coopération avec l’AIEA, en réponse aux attaques israéliennes et américaines contre ses installations nucléaires. Cette décision est confirmée par décret présidentiel. Le Parlement iranien a voté la suspension des inspections et interdit l’entrée des inspecteurs jusqu’à ce que la sécurité nucléaire du pays soit garantie.
Netanyahou : la «victoire» contre l’Iran ouvre des opportunités pour les otages
Selon Benjamin Netanyahou, la «victoire» contre l’Iran offre des opportunités pour la libération des otages à Gaza. À cet objectif s'ajoutent la victoire sur le Hamas et l'élargissement des accords de paix régionaux. Le Forum des familles d’otages salue cette priorisation après 20 mois de conflit.
L’Iran inflexible sur son programme nucléaire malgré les tensions
L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir-Saeid Iravani, affirme que son pays ne mettra jamais fin à son programme d'enrichissement nucléaire à des fins énergétiques pacifiques. Ce droit, garanti par le TNP, est jugé inaliénable par Téhéran. Malgré une volonté affichée de négocier, l'Iran rejette toute «reddition» face aux pressions internationales.
Renseignements interceptés : l’Iran juge l’attaque contre ses installations nucléaires moins grave qu'annoncé
Les États-Unis ont intercepté des communications entre hauts responsables iraniens sur les récentes frappes américaines contre les sites nucléaires de l’Iran. D’après quatre sources proches des renseignements, ces échanges montreraient que les attaques ont été moins dévastatrices qu'escompté, rapporte le Washington Post.
Rafael Grossi sur l'Iran : «Ils n’avaient pas d’armes nucléaires»
Dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a déclaré que l’agence n’avait pas vu d’indications montrant que le programme nucléaire iranien visait la fabrication d’une arme nucléaire : « Nous n’avons pas vu de programme de développement dans ce sens. »
Que reste-t-il du programme nucléaire iranien après les frappes américaines ?
« Nos installations nucléaires ont été gravement endommagées », a pour la première fois commenté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères après l'attaque des « agresseurs israéliens et américains ».
Le programme nucléaire iranien, lancé dans les années 1950 sous le chah avec le soutien des États-Unis, a été bouleversé par les récentes frappes américaines et israéliennes. Dans la nuit du 21 au 22 juin 2025, les États-Unis ont ciblé trois sites majeurs : Natanz, Ispahan et Fordo, ce dernier étant un site souterrain stratégique difficile à atteindre.
Le Corps des gardiens de la révolution islamique confirme le décès du nouveau chef d'état-major des forces armées iraniennes
Le commandant du Corps des Gardiens de la révolution iranienne (CGRI) et chef d'état-major des forces armées iraniennes, Ali Shadmani, est décédé ce 25 juin des suites de blessures subies suite à l’attaque de l’aviation militaire israélienne, selon ce qui a été rapporté par les médias iraniens.
« Le général de division Ali Shadmani [...] grièvement blessé lors d'une attaque du régime sioniste la semaine dernière, est tombé en martyr », a indiqué le Corps des gardiens de la révolution islamique dans un communiqué. Le centre de commandement du CGRI a d’ailleurs menacé d’une « vengeance impitoyable » pour son assassinat, rapporte la chaîne d’information qatarie Al Jazeera.
Frappes illégales contre l’Iran : le silence des médias occidentaux est un «crime professionnel monstrueux», selon Zakharova
Lors d’une intervention sur Radio Sputnik le 25 juin, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a dénoncé ce qu’elle qualifie de « crime professionnel monstrueux » commis par les médias occidentaux. En cause : leur silence face aux frappes américaines qui ont visé pour la première fois des installations nucléaires civiles placées sous contrôle international.
Selon elle, des missiles ont été tirés directement contre des sites de stockage, de développement et de traitement de matériaux nucléaires dans le cadre d’un programme civil pacifique supervisé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Affirmant que le monde n'avait jamais assisté à une attaque ciblée de cette ampleur contre des infrastructures nucléaires non militaires, elle accuse les médias occidentaux de détourner délibérément l'attention du public de cette transgression sans précédent.
La diplomate rappelle que l’Iran coopère avec l’AIEA dans le cadre d’un programme strictement pacifique, et que ces frappes menées par les États-Unis constituent une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.
Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a frappé plus de 100 cibles sur le territoire de l'Iran, y compris des installations nucléaires et militaires iraniennes, à l'aide de plus de 200 avions de combat et de 100 drones. Baptisée « Opération Rising Lion » et décrite comme préventive, l'opération exacerbe les tensions régionales. RT rapporte ce qui est connu pour le moment.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, estime que l'attaque israélienne n'aurait pas pu avoir lieu sans la coordination et l'approbation des États-Unis. Selon lui, le gouvernement américain, « principal supporter de ce régime », est également responsable des conséquences dangereuses des frappes nocturnes israéliennes.