Le cours de l'or noir en hausse dans le sillage des dernières sanctions antirusses
Les prix du pétrole ont atteint leur plus haut niveau depuis des mois, continuant d'augmenter sur fond de nouvelles sanctions contre le secteur pétrolier russe.
Le cours du pétrole a atteint son plus haut niveau depuis l'été dernier dans le contexte des nouvelles sanctions américaines contre le pétrole russe. Pour la troisième journée consécutive, le prix à terme du brut de la mer du Nord (Brent) a augmenté ce 13 janvier.
A la mi-journée, a rapporté l'agence Reuters, celui-ci s'établissait à 80,47 dollars le baril, au plus haut depuis fin août 2024. Même chose pour le brut américain West Texas Intermediate (WTI) qui a gagné 94 cents pour atteindre 77,97 dollars le baril.
Le 10 janvier, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe. Les restrictions affecteront plus de 200 entreprises, 180 navires et plusieurs dirigeants. Parmi les cibles figurent des géants tels que Gazprom Neft, Surgutneftegas et Rosatom, ainsi que leurs nombreuses filiales. Des entreprises également sanctionnées par Londres.
Ces mesures sont les «sanctions les plus importantes» à l'encontre du secteur, avait alors annoncé Daleep Singh, directeur du Conseil économique national des États-Unis, affirmant que ces nouvelles sanctions coûteraient «des milliards de dollars par mois» à la Russie. «Les revenus pétroliers sont le moteur de l'économie de guerre de Poutine», avait pour sa part affirmé le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy.
«La lutte contre les compagnies pétrolières russes dévastera le budget militaire de la Russie, et chaque rouble que nous prenons des mains de Poutine aide à sauver des vies ukrainiennes», avait-il ajouté.
Bloomberg a rapporté que les raffineurs chinois indépendants avaient tenu des «réunions d'urgence» pour vérifier et étudier la possibilité de s'approvisionner en brut lorsque les nouvelles sanctions anglo-américaines ont été annoncées. En Inde, les responsables des raffineries ont déclaré qu'ils se préparaient à des perturbations majeures des importations qui pourraient durer jusqu'à six mois.
La Hongrie, qui continue d'acheter du brut russe, organisera des discussions avec ses alliés pour contrer cette hausse des prix. «Ce train de sanctions pose à nouveau de graves problèmes à l'Europe centrale», a déclaré le 12 janvier le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto. Celui-ci s'attend à ce que la réduction de l'offre de brut stimule la demande de carburants raffinés, augmentant ainsi les risques de hausses de prix «très sérieuses» dans la région.
Reuters cite Tamas Varga, analyste auprès de l'entreprise de courtage PVM Oil Associates, qui déclare que «le scénario le plus pessimiste pour le pétrole russe semble réaliste». Dans le même temps, a-t-il ajouté, «on ne sait pas ce qui se passera lorsque Donald Trump entrera en fonction».