Le Quai d’Orsay demande à la Commission européenne de prendre des mesures fermes contre Elon Musk

Le Quai d’Orsay demande à la Commission européenne de prendre des mesures fermes contre Elon Musk© X / Jorge Liboreiro
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot lors de son intervention le 8 janvier sur France Inter.
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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exhorté la Commission européenne à appliquer strictement les lois existantes pour lutter contre les ingérences présumées d’Elon Musk dans le débat public européen. Le milliardaire est accusé de soutenir des partis d'extrême droite et d’interférer dans les processus politiques.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a appelé la Commission européenne à agir avec «la plus grande fermeté» face aux interventions jugées préoccupantes d’Elon Musk en Europe. Le ministre s’est exprimé le 8 janvier sur France Inter, déclarant : «Soit la Commission européenne applique avec rigueur les lois que nous nous sommes données pour protéger notre espace public, soit elle doit rendre aux États membres, et à la France en particulier, la capacité de le faire».

Cette déclaration survient après une série de prises de position controversées du propriétaire de X (anciennement Twitter). Elon Musk a notamment critiqué ouvertement plusieurs dirigeants européens. Le ministre français a insisté sur l’importance de protéger l’Union européenne des «menaces d’ingérences étrangères» dans ses processus démocratiques.

Jean-Noël Barrot a insisté sur l’urgence d’agir, déclarant que l’Union européenne devait «se réveiller». Le ministre a averti que les ingérences numériques pourraient fragiliser les démocraties européennes et qu’il était impératif de dissuader de tels comportements : «Nous ne pouvons pas permettre que des plateformes détenues par des milliardaires américains ou chinois dictent les règles de notre débat public.»

Un comportement jugé problématique

Depuis plusieurs semaines, Elon Musk suscite des réactions vives à travers l’Europe. Il a notamment déclaré le 20 décembre 2024 dans un article publié par le journal allemand Welt que l’AfD était la seule force capable de «sauver l’Allemagne et l’empêcher de devenir l’ombre d’elle-même». Cette sortie a été dénoncée par de nombreux acteurs politiques, y compris Friedrich Merz, leader de la CDU, qui a qualifié ces propos d’ingérence «sans précédent». Ensuite, Elon Musk a recommandé de voter pour le parti populiste de droite Reform UK au Royaume-Uni, qualifiant le Premier ministre travailliste Keir Starmer de «diabolique» et réclamant sa démission.

Débat Macron-Musk

Le président français Emmanuel Macron a également pris position dans ce débat. Le 6 janvier, lors d’un discours devant les ambassadeurs français, il a critiqué – sans nommer directement Elon Musk – les interventions de figures influentes sur les réseaux sociaux dans les affaires européennes. «Voilà 10 ans, si on nous avait dit que le propriétaire d'un des plus grands réseaux sociaux du monde soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne, qui l'aurait imaginé ?», a déclaré le président.

La réponse d’Elon Musk n’a pas tardé. Le milliardaire américain a riposté sur sa plateforme en évoquant ce qu’il considère comme des exemples d’ingérences britanniques dans les élections américaines. «Oh, comme cette fois où Starmer a traité Donald Trump de raciste et a dit que le gouvernement britannique devrait tout faire pour l'arrêter ?», a-t-il lancé, avant d’ajouter : «Ou lorsque Starmer a envoyé des membres du Parti travailliste britannique faire campagne aux États-Unis contre le président Trump cette année ?»

Une législation en question

Enfin, le ministre français des Affaires étrangères a souligné que les outils législatifs nécessaires pour contrer ces ingérences existent déjà dans le cadre du Digital Services Act (DSA), une régulation européenne visant à responsabiliser les grandes plateformes numériques.

Le patron de X considère pour sa part ces régulations comme une forme de «censure», un point sur lequel il s'est exprimé à plusieurs reprises sur sa plateforme. En décembre 2023, une enquête a été ouverte dans le cadre du DSA pour examiner l’amplification présumée de désinformation sur X.

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