Proche-Orient : les combats continuent entre Tsahal et le Hezbollah, plusieurs morts en Israël et au Liban
Une frappe israélienne au sud-Liban ce 13 juillet a fait deux morts. La veille, le Hezbollah a annoncé la mort de deux de ses combattants dans une autre frappe de Tsahal. De son côté, le mouvement armé libanais a mené plusieurs attaques, tuant un réserviste et deux civils israéliens au cours des derniers jours.
Sur fond de reprise des négociations pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu, les hostilités se poursuivent également à la frontière israélo-libanaise.
Dans la matinée du 13 juillet, un drone israélien a tiré un missile sur une camionnette aux abords du village de Deir Mimas à la frontière sud, tuant ses deux passagers. Il s'agirait selon une source sécuritaire citée par le journal L'Orient-Le Jour, de deux habitants du village chiite de Kfar Kila : un conseiller municipal de la localité et le fils d'un combattant du Hezbollah tué au début du conflit.
Le groupe armé a également annoncé le 12 juillet sur son site Al-Manar la mort de deux combattants tués dans une frappe de drone. Selon le décompte du quotidien francophone libanais, le mouvement de résistance libanais a perdu 371 membres au Liban et en Syrie depuis le début des affrontements le 8 octobre.
Un réserviste et un couple tués dans le nord d'Israël
De son côté, le Hezbollah a affirmé avoir pris pour cible le quartier général du bataillon d'infanterie de la 769e brigade orientale. Les «Brigades de la résistance» affirment avoir pris pour cible le site de Roueissat el-Qarn, dans les fermes contestées de Chebaa, ce que rapporte L'Orient-Le Jour. Cette unité est composée majoritairement de sunnites mais également de druzes et de chrétiens.
Le 12 juillet, la chaîne israélienne I24 a annoncé la mort d'un réserviste de Tsahal à la frontière nord. Blessé par drone le 10 juillet, le soldat a succombé à ses blessures peu après. Un couple habitant le Golan occupé a également été tué par une roquette du Hezbollah.
Le chef du Conseil exécutif du Hezbollah Hashem Safi al-Din, déclarait le 12 juillet : «si notre mission est d'être dans le sud pour combattre cet ennemi et présenter nos martyrs, alors nous sommes prêts à nous offrir nous-mêmes, et sommes convaincus que Dieu le fera et nous accordera la victoire comme en 2006», en référence à la guerre dite de 33 jours entre le groupe armé libanais et l'armée israélienne. Dans le vocable du Hezbollah, le conflit de juillet 2006 est une «victoire divine».
Depuis le 8 octobre, l'armée israélienne et le Hezbollah s'affrontent par escarmouches et attaques ciblées. Alors que les deux ennemis se sont d'abord cantonnés à des attaques ne dépassant pas cinq kilomètres au-delà de la frontière, les opérations ont depuis évolué tant en intensité qu'en profondeur.
Dernièrement, les dirigeants israéliens ont ouvertement menacé le Liban d'une intervention dans le sud du pays destinée à en chasser le Hezbollah. Son secrétaire général du Hezbollah s'est dit prêt à toute éventualité sur le front.