Violences à Marseille : «Une majorité des peines ne sont pas effectuées» selon Rudy Manna (Alliance)
Emmanuel Macron est attendu à Marseille la dernière semaine d’août pour annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre l’insécurité. Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance, revient sur ce sujet pour RT France.
Le 24 août, le ministre de la Justice se rendait à Marseille et y annonçait une augmentation des effectifs de magistrats, afin de lutter contre l'insécurité galopante dans la cité phocéenne. Cette dernière semaine d'août, c'est le président de la République qui est attendu dans la capitale de la région Sud-Paca, afin d'annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre ce fléau.
Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance, est revenu pour RT France sur ce problème sécuritaire à Marseille : «Une grosse majorité des peines ne sont pas appliquées, ce qui est absolument hallucinant. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si vous êtes condamnés à un an ou un et demi de prison, vous ne les faites pas.»
Une information difficilement vérifiable. En septembre 2020, France Info notait qu'une grande majorité des peines de prison ferme (entre 90 000 et 100 000) n'étaient pas directement exécutées chaque année, selon des chiffres désormais anciens publiés par le ministère de la Justice en 2013. Néanmoins, selon le média public, «environ sept condamnations sur dix sont en cours dans l'année qui suit la décision du tribunal» et «le taux monte à neuf sur dix dans les trois ans après le jugement».
D'après l'AFP, Marseille connaît une accélération du nombre de règlements de comptes depuis deux mois, avec plusieurs homicides par balles dans les cités et quartiers touchés par les trafics de drogue. Le week-end du 21-22 août, trois hommes ont été abattus, quelques jours à peine après la mort d'un adolescent de 14 ans près d'un point de vente de drogue.