Ce que l’on sait de l’attaque dans la préfecture de police de Paris
Quatre policiers ont trouvé la mort dans une attaque au couteau perpétrée dans les locaux de la préfecture de police de Paris par un employé. L'assaillant a été abattu par un fonctionnaire de police dans la cour du bâtiment.
Une attaque a eu lieu, ce 3 octobre, dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris située sur l’île de la Cité. Selon le procureur de Paris, Rémy Heitz, trois hommes et une femme ont trouvé la mort lors de l'attaque.
Selon des informations du Parisien, reprenant une source policière, l’agression serait survenue après une altercation.
D'après le quotidien francilien, citant des sources concordantes, l'auteur de l'agression est un agent administratif de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) et serait sourd et muet.Le Figaro précise qu'il est «âgé de 45 ans, né à Fort-de-France et affichant seize ans d’ancienneté dans la "boîte"». Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a fait savoir que l'assaillant «n'avait jamais présenté de difficultés comportementales», ni «le moindre signe d'alerte».
Il a agressé plusieurs fonctionnaires de police à l’arme banche – selon plusieurs sources, un couteau en céramique indétectable par les portiques de sécurité – avant d’être abattu par un policier dans la cour de la préfecture, d’après l'agence de presse. Il aurait été atteint d'une balle dans la tête, après avoir refusé d'obtempérer et de lâcher son arme. Selon Loïc Travers, secrétaire Ile-de-France d'Alliance, l'homme avait 20 ans d'expérience à la préfecture et ne faisait l'objet d'aucun signalement.
Un message d'alerte a été diffusé dans les haut-parleurs du palais de justice de Paris, situé en face de la préfecture, peu avant 14h. «Une agression s'est produite à la préfecture de police. La situation est maîtrisée. Le secteur de la Cité reste sous surveillance», pouvait-on entendre selon l'AFP. Le service de communication de la préfecture a demandé de faire «attention» aux «rumeurs».
Les rues situées aux abords de la préfecture ont été fermées à la circulation tout comme la station Cité. En début d’après-midi, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, s’est rendu sur place tout comme le Premier ministre Edouard Philippe.
Le Figaro ajoute qu'une perquisition a eu lieu au domicile du meurtrier, à Gonesse (Val-d’Oise). Sa compagne aurait été placée en garde à vue.