Tuerie à la préfecture de police de Paris : quatre policiers tués, le parquet antiterroriste saisi
Au moins quatre policiers sont décédés lors d'une attaque survenue dans l'enceinte de la préfecture de police de Paris. L'assaillant – employé au service informatique – est décédé après l'intervention d'un policier stagiaire.
Après plus de trois jours de garde à vue, l'épouse de Mickaël Harpon – l'auteur des assassinats à la préfecture de police de Paris – a été remise en liberté ce 6 octobre sans être poursuivie à ce stade.
Cette femme de 38 ans avait été arrêtée le 3 octobre quelques heures après l'attaque au couteau perpétrée par son mari qui a tué quatre fonctionnaires à l'intérieur de la préfecture avant d'être abattu par un gardien de la paix.
Dans une interview au JDD, Edouard Philippe a annoncé lancer deux missions d'évaluation des agents de la lutte antiterroriste.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a affirmé ce 5 octobre avoir «toute confiance en Christophe Castaner», alors que les appels à la démission du ministre de l'Intérieur se multiplient à droite et au RN après la tuerie à la préfecture de police de Paris.
«J'ai toute confiance en Christophe Castaner, qui a fait état de ce qu'il savait au moment où il s'est exprimé. Il est dans le rôle qui est celui du ministre de l'Intérieur dans de telles circonstances», a déclaré le Premier ministre dans une interview au Journal du dimanche.
L'Elysée a annoncé qu'un hommage aux quatre policiers assassinés aurait lieu le 8 octobre à la préfecture de police de Paris en présence du président de la République Emmanuel Macron.
Le procureur a confirmé que l'assaillant de la préfecture de police de Paris était converti à l'islam et s'était radicalisé au contact d’individus proches de la «mouvance islamiste salafiste». Parmi les questions qui restent en suspens : comment Mickaël Harpon a-t-il pu pénétrer dans les locaux de la préfecture de police de Paris avec deux couteaux métalliques ?
L'auteur des faits avait une volonté de mourir au cours de son acte. Le procureur fait état d'une radicalisation du meurtrier et d'une proximité avec des individus appartenant à la mouvance islamiste salafiste. Il aurait lui-même adhéré à un islam radical. Ses actes étaient prémédités.
Le procureur national antiterroriste assure que le périple meurtrier de l'assailant a duré près de sept minutes. Des perquisitions ont été menées. L'exploitation du téléphone de sa femme a révélé 33 sms le matin des faits. Au cours des échanges, des connotations religieuses dont «Allah Akbar» ont été notées.
Pour Jean-François Ricard, les autopsies attestent d'une scène d'une «extrême violence».
Le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard a déclaré que l'auteur des faits avait acheté un couteau de cuisine métallique et un couteau à huitres avant d'arriver sur son lieu de travail.
Le patron des députés Les Républicains Christian Jacob a annoncé qu'il allait demander le 8 octobre une «commission d'enquête» à l'Assemblée nationale sur l'attaque à la préfecture de police de Paris, certains parlementaires LR exigeant la démission du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
«Le ministre de l’Intérieur nous a dit dans les premières minutes : "Circulez il n’y a rien à voir !" Monsieur Castaner a-t-il voulu cacher la vérité ou bien est-il seulement incompétent ? Il est discrédité pour poursuivre sa mission», a notamment tweeté le député LR Eric Ciotti.
Le ministre de l’Intérieur nous a dit dans les premières minutes: «Circulez il n’y a rien à voir!»
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 5, 2019
M. @CCastaner a-t-il voulu cacher la vérité ou bien est-il seulement incompétent?
Il est discrédité pour poursuivre sa mission. #LCIMême ton du président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, sur Twitter : «Le ministre de l’intérieur doit répondre à cette question : comment un individu présentant un tel profil (signalement en 2015, fréquentation d’un imam proche des frères musulmans) a t-il pu occuper un poste dans un service sensible de la préfecture de police ?»
Le ministre de l’intérieur doit répondre à cette question : comment un individu présentant un tel profil (signalement en 2015, fréquentation d’un imam proche des frères musulmans) a t-il pu occuper un poste dans un service sensible de la préfecture de police ?
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) October 4, 2019Nombreux élus LR ont donc adopté un ton ferme contre Christophe Castaner. C'est également le cas du candidat à la présidence du parti et député de l'Yonne Guillaume Larrivé qui a écrit de nombreux tweets : «Pourquoi le ministre de l’intérieur a-t-il déclaré jeudi [3 octobre], à la préfecture de police, que le tueur "n’a jamais présenté le moindre signe d'alerte" ? Incompétence ? Dissimulation ?» ; «Je l’écris avec gravité. Trop c’est trop. Le ministre de l’intérieur n’est pas capable d’assumer sa mission. Il ne peut pas rester en fonction. Il en va de la sécurité nationale.»
Pourquoi le ministre de l’intérieur @CCastaner a-t-il déclaré jeudi, à la préfecture de police, que le tueur «n’a jamais présenté le moindre signe d'alerte» ? Incompétence ? Dissimulation ?
— 🇫🇷 Guillaume Larrivé (@GLarrive) October 5, 2019
1/2https://t.co/viRFyodeinJe l’écris avec gravité.
— 🇫🇷 Guillaume Larrivé (@GLarrive) October 5, 2019
Trop c’est trop.
Le ministre de l’intérieur n’est pas capable d’assumer sa mission. Il ne peut pas rester en fonction.
Il en va de la sécurité nationale.Marine Le Pen a également réclamé la démission du ministre de l'Intérieur, évoquant un «scandale majeur».
Le parquet antiterroriste se saisit de l’enquête sur le meurtre des 4 #policiers de la #Préfecture : si la dimension terroriste se confirme, cela signifie que l’un des hauts lieux du renseignement français accueillait, en son sein, un islamiste. Ce serait un scandale MAJEUR ! MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 4, 2019
Quatre policiers ont été tués au couteau à la préfecture de police de Paris sur l'île de la Cité en début d'après-midi le 3 octobre. L'assaillant a été abattu par un policier.
13:35, la station Cite est fermée (mesure de sécurité) #RATP#ligne4
— Ligne 4 RATP (@Ligne4_RATP) October 3, 2019
La station de métro de l'île de la Cité a été fermée pour raison de sécurité, a fait savoir le compte Twitter de la ligne 4 du métro parisien.
Le périmètre autour de la préfecture de police était lui aussi bouclé et les secours sont sur place, selon l'AFP. Selon les informations du Parisien, un deuxième assaillant pourrait se trouver dans les locaux.