France : deux détenus s’évadent de la prison de Dijon, à l’aide d’une simple scie à métaux
© BSIP/UIG Source: Gettyimages.ruDeux détenus du quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Dijon, écroués pour viol et assassinat, ont scié les barreaux de leur cellule et se sont évadés dans la nuit du 26 au 27 novembre. Ils sont activement recherchés par les autorités.
Double évasion en Côte-d’Or, où deux détenus se sont fait la malle dans la nuit du 26 au 27 novembre après avoir scié les barreaux de leur cellule. Ils étaient incarcérés dans le quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Dijon.
L’évasion a été constatée à 7 heures, « au moment du contrôle des effectifs au quartier disciplinaire » de la maison d’arrêt, a rapporté Le Figaro, précisant que les détenus seraient « nés en 1993 et 2006 ».
« Nous avons affaire à deux prévenus dans des procédures criminelles », confie Ahmed Saih, délégué national Force Ouvrière Justice, au micro d'ICI Bourgogne. « L’un était en détention provisoire pour viol sur conjoint, l’autre pour assassinat et association de malfaiteurs », a ajouté une source pénitentiaire auprès de la radio publique. Cette dernière précise que « les mis en cause sont activement recherchés ».
Selon les informations du quotidien régional Le Bien Public, l’un des deux détenus, condamné « pour une affaire de règlement de compte mortel à Montbéliard », dans le Doubs, serait lié à l’organisation criminelle DZ Mafia, connue pour être impliquée dans le narcotrafic.
Prison de Dijon : des conditions de sécurité dégradées, selon un syndicat
Du côté du Syndicat FO Justice, qui a annoncé la double évasion sur les réseaux sociaux, on fustige la vétusté de la prison. Le syndicat « avait pourtant alerté depuis des mois sur la dégradation alarmante des conditions de sécurité au sein de la maison d’arrêt de Dijon », peut-on lire dans son message publié sur X.
« Aujourd’hui, les faits nous donnent tristement raison. Une nouvelle preuve flagrante du manque de sécurité et de moyens dans nos établissements pénitentiaires », a regretté FO Justice.
Cette évasion survient quelques jours après une vive polémique en France, suscitée par l’autorisation de sortie accordée à un narcotrafiquant incarcéré au quartier de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) afin qu’il puisse passer un entretien d’embauche dans le cadre de son droit à la réinsertion. Une autorisation de sortie à laquelle s’était opposé le parquet.
« La visio ne lui aurait pas permis de montrer qu’il était digne de la confiance que l’autorité judiciaire plaçait en lui », a défendu sur le plateau de BFMTV son avocate, maître Marie Violleau, interrogée sur cette alternative à une sortie du centre pénitentiaire.
Sur les 70 évasions en 2025 – sans compter celles d’aujourd’hui – rapportées en début de semaine à la chaîne privée par la Direction de l’Administration pénitentiaire, 22 ont eu lieu lors d’autorisations de sortie.