Bilan du 10 septembre : une mobilisation en demi-teinte face au gouvernement

Bilan du 10 septembre : une mobilisation en demi-teinte face au gouvernement© Compte X @BastionMediaFR
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Le 10 septembre, la France a été secouée par une mobilisation d’ampleur, initiée par le mouvement «Bloquons tout», né sur les réseaux sociaux et soutenu par la gauche et plusieurs syndicats. Avec près de 200 000 participants, il a paralysé routes et gares, malgré une forte présence policière.

Le mouvement « Bloquons tout » a surgi sur les messageries et réseaux sociaux cet été pour dénoncer les coupes budgétaires du gouvernement Bayrou, accusé de privilégier les plus riches au détriment des services publics.

Soutenu par La France insoumise, le Parti socialiste, la CGT et Solidaires, il s'est traduit par des actions décentralisées : barrages filtrants, occupations de gares et blocages lycéens, réclamant la taxation des patrimoines et l'abrogation de la réforme des retraites.

 

Des grandes villes avec des cortèges marqués à gauche

 

Dès l'aube, les initiatives ont pullulé : 70 personnes devant l'aéroport de Nantes, gaz lacrymogènes sur le périphérique de Rennes, heurts à Lyon entre black blocs et forces de l'ordre. À Paris, Jean-Luc Mélenchon rallie les manifestants place du Châtelet ; Marseille enregistre entre 8 000 et 80 000 participants selon les sources.

Des tensions ont été constatées à Nantes (5 000 mobilisés, 35 interpellations) et Rennes (canon à eau). Avec 80 000 policiers déployés, Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre, et Bruno Retailleau, ministre démissionnaire, qualifient le mouvement de « détournement » par l'ultra-gauche.

812 actions recensées, mais beaucoup déjouées rapidement.
Au total, 540 interpellations ont été recensées en France, dont 211 à Paris. Parmi les interpellés, 415 personnes ont été placées en garde à vue, dont 110 à Paris. 23 agents des forces de l'ordre (policiers et gendarmes) ont été légèrement blessés, principalement par des jets de pavés, des mortiers ou des projectiles. Aucune blessure grave n'a été signalée chez les manifestants.

 

Comparaison avec les Gilets jaunes et perspectives syndicales

Le bilan reste modéré : 197 000 participants à 850 actions (596 rassemblements, 253 blocages) selon l'Intérieur, 250 000 pour la CGT avec 1 000 grèves (25 % à la SNCF, fermetures du Louvre et de Versailles). Du point de vue des dégâts matériels, on recense 267 incendies, dont un restaurant ravagé rue Saint-Denis à Châtelet (enquête pour incendie involontaire policier) ; des sabotages ferroviaires (Toulouse-Auch, Marmande-Agen.

La mobilisation est moins importante que celle de l'acte I des Gilets jaunes (17 novembre 2018) qui avait rassemblé 287 000 participants pour 2 000 actions contre la taxe carburant, mais le bilan est aussi moins lourd car la manifestation des Gilets jaunes avait fait un mort et 409 blessés, dont 14 graves.

Si 2018 était spontané et rural, avec des violences dispersées, 2025 intègre les syndicats et se révèle plus urbain, échouant cependant à paralyser le pays.

Sophie Binet (CGT) y voit néanmoins un « succès » et convie à la mobilisation intersyndicale du 18 septembre : grève massive pour un budget juste, des hausses salariales et une sécurité sociale renforcée. Face à l'instabilité politique (arrivée de Lecornu à Matignon), une convergence entre syndicats, partis de gauches et mécontents pourrait cependant transformer la colère en force durable, déboucher sur un changement politique et réussir là où les Gilets Jaunes avaient échoués.

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