Sécurité routière : juillet 2025, un bilan noir pour les routes de France

En juillet, 338 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, une hausse de 23 % par rapport à 2024. Face à ce bilan inquiétant, François-Noël Buffet appelle à renforcer les contrôles, révélant l’inefficacité des mesures actuelles de sécurité routière.

En juillet, la mortalité routière en France métropolitaine a bondi de 23 %, avec 338 décès contre 275 en juillet 2024, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

Ce bilan, équivalent à celui de 2022, marque un retour en arrière préoccupant. Les automobilistes (153 tués, +46), les piétons (34 tués, +12), les cyclistes (34 tués, +8) et les jeunes de 18-24 ans (60 tués, +20) sont particulièrement touchés. Seuls les usagers de deux-roues motorisés enregistrent une baisse (-9 tués).

Une hausse généralisée des accidents

Cette hausse concerne tous les réseaux : agglomérations (+12 tués), routes hors agglomération (+36) et autoroutes (+15). En Outre-mer, la situation est tout aussi alarmante, avec 28 décès (+13) et une hausse de 25 % des accidents corporels. Malgré une baisse de 5 % des blessés graves (1 644 personnes), la situation reste critique, notamment pour les utilisateurs d’engins de déplacement personnel motorisés (+9 % de blessés graves) et les automobilistes (+9 %). Les accidents corporels (4 585) diminuent de 7 %, mais cette amélioration est éclipsée par la flambée des décès.

Sur les sept premiers mois de 2025, 1 791 personnes ont péri en métropole (+17 % par rapport à 2024) et 155 en Outre-mer (+43 %), révélant une dégradation continue.

François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, juge ce bilan « très préoccupant », pointant un « relâchement inacceptable des comportements au volant ».

Il a annoncé des instructions aux préfets pour intensifier les contrôles, ciblant les comportements à risque, notamment pour les retours de vacances du 15 août. « Chaque jour, plus de 10 personnes ont perdu la vie. La moindre imprudence peut coûter une vie », a-t-il martelé, insistant sur la responsabilité individuelle.

Cependant, ce constat met en lumière l’inefficacité des politiques de sécurité routière actuelles. Depuis l’arrivée de Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière en septembre 2022, la mortalité stagne, avec une baisse annuelle de seulement 1,5 % par rapport à 2022.

Les mesures en place, comme les campagnes de sensibilisation ou les contrôles existants, semblent insuffisantes face à la recrudescence des comportements à risque.