Manifestation pro-palestinienne et incidents à Paris la veille du match Israël-France
Une manifestation pro-palestinienne a dégénéré le 13 novembre avec des affrontements et des dégradations d’un McDonald’s et d’un Starbucks à Paris, faisant monter la pression sur les autorités françaises à quelques heures du match France-Israël.
Près de 3 000 manifestants pro-palestiniens s’étaient mobilisés le 13 novembre à Paris en réponse à une soirée de gala de l’association «Israël is forever». Plusieurs partis de gauche avaient appelé à manifester parmi lesquels La France Insoumise (LFI), les Ecologistes (LE) ou encore le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).
Beaucoup de monde ce soir à Paris contre le gala de la honte « Israel is forever » ! pic.twitter.com/zwTbxW066g
— NPA PARIS (@NPA_paris) November 13, 2024
Les manifestants ont défilé dans les rues depuis la gare Saint-Lazare, reprenant des slogans hostiles au ministre israélien Bezalel Smotrich initialement invité à l’évènement mais qui avait annulé sa venue : «Smotrich assassin, Macron complice» mais aussi des slogans en faveur de la Palestine et contre Tel Aviv : «Libérez la Palestine» et «Israël casse-toi, la Palestine n’est pas à toi».
Affrontements et dégradation d’enseignes de restauration rapide
Arrivés place de l’Etoile, des affrontements se sont produits entre une partie du cortège et les forces de police, qui ont utilisé des grenades lacrymogènes pour repousser des individus virulents.
Selon le journaliste Cédric Canton, présent sur place, ces heurts auraient opposés des militants antifascistes aux CRS.
Affrontements en cours de entre les antifas et les CRS. Les matraques et les grenades lacrymo sont sorties.
— Cédric Canton (@cedriccanton_) November 13, 2024
Tous se montrent déterminés. #manifestation#paris#gaza#gala#franceisrael#israelpic.twitter.com/1bsc6c4f6J
En marge de la manifestation, des enseignes de restauration rapide McDonald’s et Starbucks ont également été dégradées par des manifestants selon les images diffusées par le journaliste Luc Auffret. Ces enseignes ont été recouvertes de graffitis avec des inscriptions telles que «boycott» ou «complice», les entreprises visées étant accusées par des militants pro-palestiniens de soutenir l’Etat d’Israël. Le PDG de McDonald's Chris Kempczinski avait en effet indiqué en début d’année que son entreprise subissait «un impact commercial significatif» en raison du conflit au Proche-Orient.
Des manifestants pro-palestiniens prennent pour cible un Macdonald et un Starbucks sur le boulevard Montmartre à Paris.#Palestine#Liban#Gaza#Israelpic.twitter.com/RA6WW6IKR2
— Luc Auffret (@LucAuffret) November 13, 2024
Des élus étaient présents sur place, notamment les membres du mouvement «L’Après», dissidents des Insoumis, Raquel Garrido, Clémentine Autain mais aussi Alexis Corbière qui a parlementé plusieurs minutes avec la police contestant la verbalisation des manifestants.
Ces incidents au cœur de Paris se sont déroulés la veille d’un match de football opposant l’équipe de France à Israël dans le cadre de la Ligue des Nations. La France Insoumise avait réclamé l’annulation du match, Emmanuel Macron et ses deux prédécesseurs à l’Elysée, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont fait savoir qu’il se rendraient au Stade de France pour assister à la rencontre.