À Paris, «cinq à sept jours» d'autonomie alimentaire «en cas de crise»
«En cas de crise», Paris n'aurait que «cinq à sept jours» d'autonomie alimentaire, à en croire une étude initiée par la mairie de la capitale française. Un chiffre bien loin des 100 jours de résilience escomptés par les autorités.
En France, la sécurité alimentaire de la capitale serait en péril, à en croire les résultats d’une étude publiée le 29 octobre et largement relayée par la presse du pays.
Initiée par la mairie de Paris, l’étude démontre que la capitale disposerait, en cas de crise, de denrées pour nourrir ses habitants pendant cinq à sept jours seulement,
En cas de «blocus» ou de catastrophe naturelle du type «inondation», la capitale française serait à court de denrées faute de capacités de stockage suffisantes, explique l’étude.
«La rupture d'approvisionnement» a été identifiée comme un «risque majeur» comparable à la crise sanitaire du Covid et les menaces de blocages des agriculteurs en 2023.
L’étude a estimé le besoin de la capitale à 3 090 tonnes de denrées pour nourrir les 2 146 000 Parisiens et fournir 6,5 millions de repas chaque jour.
Objectif : «100 jours» de résilience
Dans le détail, l’étude a identifié trois principales sources de ravitaillement : les placards individuels (entre 1,5 et 5 jours de réserves), les commerces et la restauration collective (2 jours) et les entrepôts de logistique alimentaire (2 jours).
Des chiffres, pour le moins que l’on puisse dire alarmants, qui poussent ainsi la mairie de Paris à trouver des solutions, notamment de stockage pour améliorer la résilience alimentaire de la ville en cas de crise.
Selon des rapports de la presse locale, la mairie plancherait sur des scénarios permettant d'atteindre «une autonomie de 100 jours», en identifiant des lieux de stockage potentiels à travers la capitale.
«L’intérêt est d’identifier ce qu’on peut stocker localement, pour savoir comment continuer à alimenter la capitale en cas de catastrophe, comme une crue de la Seine, ou un blocus routier ou ferroviaire», analyse le directeur du bureau ayant réalisé l’étude.