«Il faut tout changer» : Retailleau considère que «la marque Les Républicains est morte»
- Avec AFP
Le chef des sénateurs LR et candidat à la tête du parti a annoncé vouloir refonder le mouvement, en donnant notamment plus de place aux militants qui pourront décider «par référendum interne» des «grandes orientations».
Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a estimé ce 30 octobre que «la marque» de son parti était «morte» et a indiqué vouloir faire trancher «par référendum interne» les «grandes orientations» par les militants, dans un entretien au JDD.
«Si on se contente de ripoliner la façade du parti, on est morts. Il faut tout changer. La marque Les Républicains est morte», fait valoir le président du groupe LR au Sénat, qui dit vouloir «construire un parti populaire et patriote capable de rassembler tous les électeurs de droite».
Retailleau souhaite «rendre» le parti aux militants
«Pour cela, il faudra d'abord le rendre à ses militants. Si je suis élu, ils trancheront, par référendum interne, nos grandes orientations. Et nous travaillerons d'abord sur les idées, en renvoyant la question de la présidentielle après les européennes», a-t-il préconisé, affirmant n'être «candidat qu'à une seule chose, tout changer à droite : parti, méthode, logiciel».
«Incarner, c'est bien, mais incarner quelque chose, c'est mieux : les primaires ont été exclues de nos statuts et je ne compte pas les y remettre, ce sera donc à nos militants de choisir», développe encore Bruno Retailleau, alors que son adversaire Eric Ciotti a déjà indiqué soutenir une candidature de Laurent Wauquiez pour l'élection présidentielle de 2027.
Le député du Lot Aurélien Pradié et le maire d'Orléans Serge Grouard sont également candidats à la présidence du parti. Un vote des militants lors d'un congrès début décembre doit les départager.
Interrogé au grand-rendez-vous Europe1/Les Echos/CNews, l'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy, soutien de Bruno Retailleau, a estimé que «ce qui compte, c'est de reconstruire une force politique [...], recréer un espace pour donner une majorité à un électorat qui attend désespérément une alternance pour la France, pas s'enliser dans des corners».