26 milliardaires auraient autant d'argent que la moitié de l'humanité, selon Oxfam
La conclusion du rapport annuel d'Oxfam ne devrait pas apaiser les Gilets jaunes : l'écart entre riches et pauvres a continué de se creuser en 2018. Les 26 personnes les plus riches posséderaient autant que la moitié la plus pauvre de l'humanité.
Le rapport annuel de l'ONG britannique Oxfam, qui lutte contre les inégalités, met en lumière l'accroissement de la concentration des richesses en 2018. En effet, à l'échelle mondiale, les 26 personnes les plus riches posséderaient autant d'argent que les 3,8 milliards les plus pauvres de la planète, soit la moitié de l'humanité.
En 2017, le nombre de personnes possédant autant que la moitié des habitants de la planète était de 43, selon l'organisation. «Le fossé qui s'agrandit entre les riches et les pauvres pénalise la lutte contre la pauvreté, fait du tort à l'économie et alimente la colère dans le monde», a commenté Winnie Byanyima, directrice exécutive d'Oxfam International, citée par l'AFP.
Au moment où, en France, le slogan «Macron, rends l'ISF [impôt de solidarité sur la fortune]» retentit lors de certaines manifestations des Gilets jaunes, Winnie Byanyima a estimé que les gouvernements devaient «s'assurer que les entreprises et les plus riches paient leur part d'impôts».
Selon le rapport annuel d'Oxfam, la fortune des milliardaires à l'échelle mondiale aurait augmenté de 900 milliards de dollars en un an, soit au rythme de 2,5 milliards par jour. L'argent possédé par la moitié la plus pauvre de l'humanité aurait pour sa part chuté de 11% en un an. Le document souligne en outre que le nombre de milliardaires a doublé depuis la crise financière de 2008.
La fortune de l'homme le plus riche du monde, le patron d'Amazon Jeff Bezos, donne le tournis. 1% de sa richesse, qui s'élevait à 112 milliards de dollars en 2018, correspondrait selon Oxfam au budget de la santé de l'Ethiopie.
Cette étude des inégalités mondiales, dont la méthodologie est critiquée par certains économistes a été rendue publique le 20 janvier, soit la veille du début du forum économique mondial de Davos. Elle est basée sur des données de la revue Forbes et de la banque Crédit suisse.