Est de la RDC : les rebelles de l’AFC/M23 s’emparent de l’agglomération de Buhimba

Malgré la signature de l’accord de Doha entre les parties en conflit dans l’est de la RDC, l’offensive de l’AFC/M23 se poursuit, avec la prise de plusieurs localités où se trouvaient des positions de l’armée et de ses alliés Wazalendo.

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Le territoire sous contrôle de l’AFC/M23 ne cesse de s’étendre dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Après la chute de la localité de Mahanga le 22 novembre, une base importante des combattants Wazalendo située à 150 km de Goma, dans le territoire de Masisi, et celle de Kibanda dans le secteur d'Osso Banyungu, c’est au tour de l’agglomération de Buhimba dans le territoire de Walikale de tomber sous l’emprise des rebelles le 23 novembre. Le village était le dernier verrou pour le territoire de Walikale, désormais contrôlé par l’AFC/M23.

Citant le chef du secteur Osso Banyungu, Kipande Mungo, le média local Kivu Morning Post a fait savoir que « depuis samedi 12 h 00, les rebelles sont à Mahanga dans Osso. La population est dispersée ».

Voie ouverte pour attaquer Kimua et Ntoto

Après le repli des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de leurs alliés Wazalendo vers Kailenge et Luhando, leurs positions dans l’agglomération de Buhimba ont été incendiées par les rebelles. Selon la presse congolaise, avec cette nouvelle prise, les forces de l’AFC/M23 ont désormais ouvert la voie pour Kimua et Ntoto, deux autres grandes agglomérations de la région encore sous contrôle des forces armées de la RDC et des Wazalendo. Les rebelles tenteraient d’atteindre l’aérodrome de l’armée à Kimuwa, qui constitue un important point logistique pour l’armée régulière congolaise.

L’armée accuse aussi l’AFC/M23 de mener des attaques contre ses positions dans les localités de Rutshuru, Masisi et Kalehe, tout en affirmant qu’elle ne restera pas impassible face aux attaques. De leur côté, les rebelles accusent l’armée congolaise d’avoir violé l’accord de Doha et d’avoir rompu le cessez-le-feu.

Le gouvernement congolais et les rebelles du M23 avaient signé un accord-cadre au Qatar vers la mi-novembre, supposé régler pacifiquement ce conflit meurtrier. Les parties au conflit étaient convenues d’un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, sauf que ce protocole n’a jamais été appliqué dans ce conflit qui dure depuis quatre ans et qui a valu au gouvernement de Kinshasa la perte des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.