Drogues : l’Europe confrontée à une explosion du trafic

Drogues : l’Europe confrontée à une explosion du trafic© Richard Villalonundefined undefined Source: Gettyimages.ru
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Plusieurs médias français sont récemment revenus sur des affaires de démantèlement, dans la campagne française et belge, de laboratoires de drogue en lien avec des réseaux de narcotrafiquants sud-américains. Un coup de projecteur donné sur un phénomène en pleine croissance, à l’instar de la consommation de drogue dans ces pays.

Dans une actualité marquée par l’assassinat à Marseille de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-drogue Amine Kessaci, et la réaffirmation par le gouvernement français de mener une « bataille très, très dure » contre le narcotrafic dans l’Hexagone, CNews a ressorti des cartons, le 22 novembre, l’affaire du laboratoire de métamphétamine de Le Val.

« Je passais tous les jours devant, matin et soir », a confié à cette occasion le maire de Le Val, Jérémy Giuliano, concernant cette installation clandestine dissimulée dans des boxes de parking sur sa commune. Une situation d’autant plus rocambolesque dans cette bourgade du Var d’un peu plus de 4 000 habitants, que ce laboratoire serait lié au cartel de Sinaloa, présenté comme le plus puissant du Mexique.

« L’activité ne générait aucune nuisance », a poursuivi l’édile auprès de la chaîne d’information française, concernant cette « installation qui venait se cacher et c’était leur objectif premier ». Une activité criminelle qui aurait pu « générer une certaine faune autour » si elle avait perduré, a-t-il ajouté.

Il y a un peu plus de deux ans, cinq chimistes sont venus créer ce laboratoire et ont formé une quinzaine de personnes sur place avant de repartir pour le Mexique, a relaté CNews. Le laboratoire « tournait à plein régime » au moment où les forces de l’ordre y ont effectué une descente.

Labos clandestins : la Belgique particulièrement concernée

Selon les enquêteurs, la production de ce laboratoire a été estimée à 400 kilos d’amphétamine. Une production, a précisé CNews, qui a été écoulée localement, mais aussi exportée à l’étranger jusqu’à la Nouvelle-Zélande, pour un profit estimé à plus de onze millions d’euros.

Cette affaire, remise au goût du jour par la chaîne, remonte au printemps, lorsque la gendarmerie avait annoncé avoir démantelé un « réseau de fabrication de drogues de synthèse ». Une opération qui fut le fruit de « plus de 10 mois d'enquête » et ayant nécessité « l'engagement de près de 200 militaires », partie d’une saisie de plus de 200 kilos de méthamphétamine en juin 2024.

La presse française, qui se faisait alors l’écho de cette affaire, avait évoqué un accord conclu entre le cartel sud-américain et un réseau local de trafiquants de drogue. Un dossier aux « ramifications s’étendant bien au-delà des frontières françaises », soulignait la gendarmerie, précisant que parmi les quinze personnes interpellées figurait « l'une des principales têtes du réseau, arrêtée en Belgique ».

La Belgique, qui, « derrière les Pays-Bas », serait « le pays d’Europe le plus touché par le phénomène », soulignait le 19 novembre France info dans un sujet dédié à la multiplication des laboratoires clandestins sur le continent européen. Là aussi, le laboratoire « avait l’air de tourner non-stop », a confié au média d’État français François Farcy, directeur judiciaire de la Police fédérale de Liège, évoquant des « gens d’origine sud-américaine, colombienne notamment ».

Relatant le démantèlement de l’un de ces laboratoires « au milieu de la campagne » belge, la même source a souligné que quarante installations clandestines ont ainsi été mises hors d’état de nuire en 2023 dans ce royaume, trois fois plus qu’en 2013. Sur cette même période de dix ans, l’Agence de l’Union européenne sur les drogues (EUDA) évoque une évolution de 582 % des quantités saisies, doublée d’une diminution des prix de vente au détail, avec, en tête de liste pour la seule cocaïne, la Belgique (+123 %), talonnée par l’Espagne.

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