Hydrogène vert : la Tunisie signe plusieurs accords de production avec des entreprises européennes
Les entreprises européennes productrices d’énergie sont de plus en plus attirées par le marché de l’hydrogène vert en Tunisie, pays nord-africain au fort potentiel en énergies renouvelables. La Tunisie compte exporter cet hydrogène vert vers l’Europe via un réseau de pipelines.
Six groupes européens et leurs filières vont produire de l’hydrogène vert en Tunisie après avoir signé des protocoles d’accord avec le ministère tunisien de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, a annoncé celui-ci dans un communiqué le 31 juillet à l’issue d’une séance de travail qui a réuni la ministre tunisienne Fatma Thabet Chiboub et les six représentants des entreprises européennes.
Dans le détail, un premier accord a été notamment signé avec le groupe britannico-maltais TUNUR, déjà installé en Tunisie, ainsi qu’avec le norvégien AKER Horizons et l’autrichien Verbund. Parmi les autres entreprises signataires, figurent notamment les deux groupes français Hydrogène de France (HDF) et Amarenco, alors que le groupe belge DEME Energy, le britannique Savannah Energy et l’allemand Abo Energy complètent la liste.
Selon le ministère tunisien, ces accords visent à concrétiser la stratégie nationale de la Tunisie pour le développement de l’hydrogène vert et de ses produits dérivés, qui consiste à attirer les investissements et exploiter les infrastructures industrielles et énergétiques disponibles.
Réseau de pipelines
La Tunisie, pays nord-africain au fort potentiel en énergies renouvelables, prévoit la production de 8,3 millions de tonnes d’hydrogène vert et de ses dérivés à l’horizon 2050, dont 2,3 millions de tonnes destinées au marché local et 6 millions de tonnes à l’exportation.
Le 27 mai dernier, le gouvernement tunisien avait déjà signé des accords de production d’hydrogène vert avec la société française TotalEnergies et l’autrichienne Verbund. Cet hydrogène vert serait exporté vers l’Europe par le biais de pipelines, avait alors souligné la présidence du gouvernement.
La Tunisie compte en effet exporter de l’hydrogène vert vers l’Europe via un réseau de gazoducs, notamment le pipeline transméditerranéen (Transmed) qui relie l’Algérie à l’Italie en traversant la Tunisie.
En dehors de l’exportation de cet «or vert», comme le qualifient les médias du pays, la Tunisie compte également introduire cette énergie propre dans son mix énergétique pour la consommation locale. Selon des rapports de la presse locale, la Tunisie ambitionne de couvrir 35% de sa consommation à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030.