Zakharova : Kiev intensifie ses attaques contre les civils en pleine tentative de règlement russo-américain

Alors que la Russie et les États-Unis cherchent des voies de règlement du conflit, Maria Zakharova dénonce une recrudescence des attaques ukrainiennes contre les civils russes. Bombardements de drones, sabotages et provocations s’enchaînent, montrant la volonté délibérée de Kiev de saboter les efforts diplomatiques et d’imposer l’escalade.

Les dernières déclarations de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, mettent en lumière l’escalade continue des violences ukrainiennes contre les populations civiles russes. Selon ses mots, Kiev « continue le terrorisme contre les habitants pacifiques de la Russie » alors même que Moscou et Washington tentent de trouver des voies de règlement au conflit.

Durant la seule dernière semaine, les attaques de drones ukrainiens ont fait 156 victimes civiles russes : 15 morts, dont un enfant, et 141 blessés, dont 14 mineurs. Les régions les plus touchées incluent la région de Belgorod, la République populaire de Donetsk, la République populaire de Lougansk, la région de Koursk, ainsi que Zaporojié et Kherson. À titre d’exemple, dans la région de Koursk, un drone a frappé un immeuble résidentiel, tuant une femme et blessant 17 personnes, dont des enfants.

Selon le communiqué officiel du ministère russe des Affaires étrangères, depuis février 2022, plus de 7 000 civils russes ont été tués par les forces ukrainiennes, dont 228 enfants. Plus de 16 000 autres ont été blessés, y compris 986 enfants. Rien qu’en 2025, les attaques ukrainiennes ont coûté la vie à plus de 530 personnes, dont 15 enfants.

Un sabotage évité et une guerre contre l’identité orthodoxe

Zakharova a noté que le 18 août, une tentative d’attentat contre le pont de Crimée avait été déjouée par le FSB. Un véhicule contenant 130 kg d’explosifs camouflés, de fabrication finlandaise, avait été acheminé depuis l’Ukraine via plusieurs pays. « Cette opération n’a probablement pas été organisée sans la connaissance de Zelensky », a-t-elle déclaré, soulignant que ce plan faisait suite à une réunion le 6 août entre le président ukrainien et le chef du SBU, le service de sécurité ukrainien.

La diplomate a aussi dénoncé une guerre menée par Kiev contre l’identité religieuse et culturelle du peuple ukrainien. Le 24 août prochain, Kiev célébrera la date anniversaire de sa « soi-disant indépendance », déclarée en 1991. Or, selon Zakharova, cette date symbolise aujourd’hui « une danse qui piétine la mémoire et les os des Ukrainiens », rappelant que c’est précisément le 24 août 2024 que Volodymyr Zelensky a signé une loi interdisant l’Église orthodoxe canonique.

Zakharova affirme que la véritable indépendance de l’Ukraine ne pourra être envisagée que lorsque le régime de Kiev renoncera à sa politique néonazie, à l’éradication de la culture russe, à la discrimination contre les fidèles orthodoxes, et qu’il reviendra à un État neutre, souverain et non aligné, tel que défini dans sa Déclaration de souveraineté du 16 juillet 1990.

Provocations coordonnées et soutien occidental

La porte-parole de la diplomatie russe a dénoncé une série de provocations destinées à perturber les discussions russo-américaines. Elle a cité la diffusion, par des comptes ukrainiens, d’une vidéo générée par intelligence artificielle montrant une fausse attaque contre le président Trump. Dans le même temps, Kiev a relancé la production locale d’un missile de croisière baptisé « Flamingo », dont la technologie d’origine s’apparente fortement à celle développée par une société britanno-émiratie.

Le 18 août, l’Ukraine a mené une attaque contre l’oléoduc « Droujba », essentiel pour l’approvisionnement en pétrole de la Hongrie. Le même jour, une tentative d’attaque d’un site nucléaire à Desnogorsk a été neutralisée.

Maria Zakharova a dénoncé les discussions menées par certains pays de l’OTAN sur le déploiement de « forces de garantie » en Ukraine, malgré l’absence d’unanimité. La Première ministre italienne Giorgia Meloni et le chef de la diplomatie allemande se sont opposés à cette idée.

Elle a souligné l’attitude « irrationnelle » de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a promis un 19ᵉ paquet de sanctions contre la Russie début septembre. Pour Zakharova, cette politique n’a d’autre résultat que « d’appauvrir les citoyens européens au nom du prétendu endiguement de la Russie ».

« Tous ces faits confirment la nécessité et l’actualité des objectifs de l’opération militaire spéciale », a-t-elle conclu, en rappelant que tous les responsables de crimes contre les civils russes seraient soit éliminés sur le champ de bataille, soit jugés avec la plus grande sévérité.